L’échiquier du mal : Vampires ? Oh oui !

Twilight, Vampire diaries, True blood, Blood bar, La Maison de la nuit… Les films, séries et romans sur les vampires pullulent ces dernières années mais avant eux, il y avait les grands classiques. Il y avait Dracula, Carmilla, La Morte amoureuse, Blood silver ou encore Lestat le vampire. Mais il y a aussi eu L’Échiquier du mal.

L’Échiquier du mal est un roman tout simple, axé sur une partie d’échec entre deux hommes. Mais quand les échecs sont joués par des vampires, que devient l’enjeu de la partie ? Mais commençons par le début. Et celui-ci se situe dans les camps de la mort pendant la Seconde Guerre Mondiale. On y rencontre Saul. Il est jeune, plein de volonté de vivre mais marqué par ce qu’il se retrouve obligé de faire pour survivre. Jusqu’à ce qu’il rencontre l’Oberst. Ce dernier est un vampire. Mais pas au sens fantastique du terme. Non, il est un vampire psychique. Kezako ? Revenons aux origines. Un vampire aspire le sang pour se nourrir. Eh bien, un vampire psychique, lui, s’introduit dans votre esprit et vous vole votre corps et votre volonté. Il aspire votre fluide vital et votre esprit pour subsister.

Traumatisé par cette rencontre avec l’Oberst, Saul va passer la majorité de sa vie à le traquer, à guetter un signe lui permettant de retrouver la trace de cet homme qu’il a décidé d’éliminer. Cette obsession de plus de quarante va se trouver assouvie quand une tuerie à grande échelle prend place à Charleston. Arrivé sur les lieux peu après, la route de Saul va croiser celle de Rob Gentry et celle de Natalie Preston. A eux trois, ils vont tout tenter pour… Vous ne croyez tout de même pas que je vais tout vous dévoiler ?

Construit autour d’une partie d’échec haletante, ce roman est en trois parties : des ouvertures, un milieu de partie et une finale. Il mêle avec habileté fiction et Histoire dans un réalisme qui vous interroge même sur la vérité historique. Avec une maîtrise parfaite, Dan Simmons nous dresse un portrait vindicatif des États-Unis des années 80 et de ses aspects les plus négatifs. Aucune concession n’est faite ; violence, racisme et corruption sont de vigueur. L’auteur donne ses inspirations avec humour aux travers de la bibliothèque de Rob Gentry : le polar, le thriller et l’épouvante que l’on retrouve avec délice et frissons tout au long de ce roman oppressant mais que l’on ne quitterait pour rien au monde. Plongez-vous rapidement dans ce grand classique qui hantera vos rêves pendant quelques nuits !

L’Échiquier du mal, Dan Simmons. Folio, 2000.

Par Léa

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