Mirage : saurez-vous démêler le vrai du faux ?

Mirage, Douglas Kennedy, Belfond

C’est dans le désert que Douglas Kennedy nous emmène dans son dernier roman : Mirage. Il narre l’histoire de Robin, femme mariée à un artiste, Paul. Alors qu’ils sont en voyage au Maroc, Paul disparaît. Robin ne cesse de le voir alors qu’il a disparu, est-ce un mirage ? Elle part à sa recherche… Parviendra-t-elle à le retrouver ?

Mirage est le type de roman que l’on a du mal à laisser de côté. On y revient sans cesse. Les personnages crées par l’auteur sont forts. Paul tout d’abord, cet homme énigmatique au talent fou. Personnage absent la plupart du temps « physiquement » mais tellement présent dans le roman.  On a du mal à cerner sa personnalité complexe. Le lecteur va de surprise en surprise le concernant.

Il y a également Robin. On s’attache beaucoup à cette femme. Douglas Kennedy parvient à faire vibrer le lecteur en même temps qu’elle. Il est heureux, triste ou encore tremble pour elle. Seul bémol : son rapport à l’argent, on a l’impression qu’elle joue au Monopoly, que ce n’est pas grave, que l’argent coule à flot ! Besoin de se racheter une garde robe ? Pas de souci, même si cette dernière coûte extrêmement chère (ceci est un exemple général non tiré du roman pour ne rien dévoiler).

Mirage, Douglas Kennedy, Belfond

Dernier personnage : le Maroc, les descriptions sont magnifiques. Le lecteur est transporté dans ce pays complexe au passé colonial. N’ayant jamais mis les pieds au Maroc, il est difficile de dire si la description est fidèle. Cependant, cela sonne vrai, même si l’on a parfois l’impression que Douglas Kennedy tombe avec Mirage dans quelques clichés. Néanmoins, certains Marocains du roman sont remarquables, il est facile de les imaginer comme des personnes réelles. D’autres, on ne souhaiterait pas les rencontrer !

L’intrigue est très bien construite, l’auteur oscille entre moments à suspens, périodes de repos pour les personnages (et pour le lecteur) etc. L’intensité ne fait qu’augmenter au fil de l’intrigue. Le cœur s’accélère régulièrement, le lecteur ne fait qu’un avec Robin et son histoire. Il est difficile de laisser le roman de côté, on a l’impression de laisser un ami seul face à ses problèmes. Pour Robin ce voyage est un voyage initiatique, mais il l’est également pour le lecteur, qui vit avec elle cette aventure. Alors, prêts pour le voyage ?

Mirage, Douglas Kennedy. Belfond, 2015. Traduit par Bernard Cohen.

par Emilie P.

A propos Emily Costecalde 1036 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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