Des garçons bien élevés, un polar so british !

Des garçons bien élevés, Tony Parsons, Editions de la Martinière

POLAR BRITANNIQUE — Les apparences sont parfois trompeuses… combien de romans traitent de ce sujet. Vous pensez qu’avec pour titre Des garçons bien élevés, ne traite que des apparences ? Et bien, vous vous trompez.

Des garçons bien élevés plonge le lecteur dans le monde des élites anglaises. Des meurtres particulièrement cruels se succèdent. Pourquoi tuer ces hommes qui ont réussi et semblent avoir une vie parfaite ? Bien sûr une enquête est ouverte, dès le premier meurtre, mais le lecteur n’est qu’au début d’un long chemin qu’il arpentera pourtant avec avidité.

Des garçons bien élevés est peuplé de personnages hauts en couleur : un femme trompée, un enquêteur père célibataire, qui n’hésite pas à tuer un terroriste présumé, un parlementaire ayant une haute estime de soi… Cette variété de personnages pourrait en dérouter certains, mais ils sont nécessaires et permettent de rendre le roman vivant.

L’histoire est prenante dès les premières pages. Chaque chapitre apporte son lot de rebondissements, de révélations. Le lecteur, qui comme souvent dans les polars, cherche à deviner qui est le coupable ne cesse de connaître des sentiments contradictoires. On pense l’histoire cousue de fils blanc, que nenni ! C’est un point fort du roman, il est capable de dresser des nuages de fumée pour nous dérouter sans jamais trop en faire. On ne se lasse pas. On avance d’énigmes en réponses jusqu’à la prochaine interrogation. Plus on pénètre dans l’histoire, plus on échafaude des théories, puis patatras, le dénouement arrive et l’on se prend un claque.

Des garçons bien élevés, Tony Parsons, Editions de la Martinière

Autre point fort, la localisation. Qui lit un certain nombre de polar a l’habitude de côtoyer les forces de l’ordre américaines ou plus rarement françaises. Ici, nous sommes en Angleterre. Cela donne au roman une ambiance particulière. Une atmosphère de mystère supplémentaire. L’ombre de Jack L’éventreur n’est pas loin, tout comme Scotland Yard. Mais ce n’est pas la célèbre police qui enquête. On découvre ainsi les différents corps composant la sécurité anglaise. Cela est déroutant pour qui ne connaît pas l’organisation. Du moins au départ. Mais très vite, on plonge, pour notre plus grand bonheur, dans le récit.

Si vous cherchez un bon polar, se déroulant pour une fois en Angleterre dont vous ne pourrez que difficilement vous détacher, ce roman est fait pour vous.

Des garçons bien élevés, Tony Parsons. Editions de la Martinière, 2015. Traduit de l’anglais par Pierre Brévignon.

Par Emilie

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.