Qui veut pister ?

Qui veut pister, jeu de piste, Paris
Visuel : Qui veut pister Paris

LOISIRS ET SORTIES — Samedi 30 juillet, 16h45. Nous nous pressons sous le pont de l’Archevêché car, cette après-midi, nous rendons hommage à nos meilleurs après-midi de centre de loisirs : nous nous sommes inscrits à un jeu de piste. Mais pas n’importe quel jeu de piste ! Un jeu de piste grandeur nature pour découvrir le patrimoine parisien !
À mes côtés, une équipe de choc, j’ai nommé Michels n°1, 2 et 3*.
Nous sommes remontés à bloc, prêts à en découdre, armés d’un fatras inutile mais néanmoins dans le thème (loupe, boussole, épingles à nourrice, compotes en tube…), bref : on est à fond. Première bonne surprise : l’animateur n’a pas encore corrigé ni clos la session précédente, qui débutait à 14h. C’est donc que le jeu est consistant. Nous prenons notre mal en patience (Michel n°3 en essayant de pêcher un ou deux Pokémon…) quand, enfin, ça y est, c’est notre tour !

Rapidement, Antoine, l’animateur dépêché par Qui veut pister ? nous met au jus : nous sommes le 19 mars 2014, trois cadavres (deux tués par balles, un par arme blanche) viennent d’être retrouvés dans la cathédrale Notre-Dame et Lucie, présente sur les lieux du crime, est portée disparue. À nous de retrouver Lucie et de déterminer qui a assassiné nos victimes.
Petit détail : il s’agit d’un jeu de piste à thème, tournant autour de la franchise Assassin’s Creed. Que les non-geeks se rassurent : on peut jouer sans rien connaître du jeu vidéo, j’en suis la preuve vivante. Sinon, la société propose une tripotée d’autres parcours !

Qui veut pister, jeu de piste, Paris

Sur un coup de bol, nous sommes les premiers à résoudre l’énigme façon Père Fourras posée par Antoine : zou, on attaque le jeu avec une longueur d’avance sur les neuf autres équipes. C’est qu’il y a du challenge. Nous voilà donc armés du road-book qui comporte le journal intime de Lucie, la trame de l’histoire, les questions auxquelles répondre et d’une sacoche contenant diverses indices (et une loupe : comme quoi, on avait raison de la prendre).
Étape par étape, nous reconstituons les derniers faits et gestes de la jeune femme et, à ses côtés, enquêtons sur les mystères templiers qui devraient – en théorie – nous mener à la solution. Après divers errements dus à Michel n°2, censément responsable de la carte, nous voilà perdus sur le parvis de Notre-Dame, nez rivés au sol à la recherche d’un indice sur le tracé de l’ancienne Rue Neuve, esquivant tant bien que mal des hordes de touristes errant qui le nez en l’air, qui le nez dans PokémonGo : c’est serré, les autres équipes nous talonnent et, même si l’on fait mine de s’ignorer, chacun surveille discrètement la concurrence – quitte à copier leurs déplacements sans se poser de questions ! Avant cela, nous sommes passés au coin de la Conciergerie, place Dauphine, au Marché aux Fleurs, rue du Cloître Notre-Dame et près du 36 pour découvrir des subtilités historiques, sociales ou architecturales : on ne dirait pas, comme ça, mais on peut en faire des kilomètres, sur cette petite île et il y en a des choses à voir !

Michel n°3 nous fait signe que cela fait déjà près de 50 minutes que nous marchons tous azimuts : si l’on veut gagner les points bonus temps, il serait de bon ton de nous activer un peu. Avouons-le tout net : si on ne joue pas pour gagner, on joue clairement pour s’en sortir avec les honneurs. La différence est mince ! Nous voilà donc revenus avec notre feuille de route remplie, des questions plein la tête, et 10 points bonus, car nous sommes seulement les deuxièmes à revenir.
Il est temps de s’attaquer à la rédaction (guidée) de notre compte-rendu d’enquête. Et heureusement qu’on est 4, car l’affaire, quoique passionnante, reste un tantinet nébuleuse. Nous plions l’affaire en une vingtaine de minutes, rendons le tout et attendons (im)patiemment le retour des autres équipes. Alors soyons honnête : ça peut être long suivant la rapidité des uns et des autres, surtout si vous terminez premier. Prenez un livre, un jeu de cartes, un appareil-photo et armez-vous de patience ! Ou alors arrangez-vous pour finir dans les derniers mais, dans ce cas, adieu points bonus, classement et petite victoire à la clef !

Arrive donc le moment fatidique : Antoine a corrigé les copies et nous fait la restitution. C’est vivant, chacun participe, y va de son grain de sel, expose ses supputations et cheminements de pensée. Quand, soudain, le couperet tombe : à deux points près, nous ratons la cuvée des Assassins, qui va donc à l’équipe qui nous a grillés au Marché aux Fleurs – mais c’est de bonne guerre.

Au final, point besoin d’être en centre de loisirs pour passer une bonne après-midi : les jeux sont, de toutes façons, conçus pour les plus de 12 ans (mais les enfants peuvent les faire s’ils sont accompagnés), ce que ne démentait pas l’enquête corsée que nous avons menée. De plus, on découvre des aspects de la ville (car Qui veut pister ? propose également des jeux à Bordeaux, Lyon, Strasbourg et Lille !), culturels et historiques, que l’on ignorait peut-être. De quoi occuper sainement les après-midi, de mars à novembre !

Qui veut pister ? : jeux de pistes pour (re)découvrir des sites historiques, touristiques et parfois secrets tout en s’amusant. Comptez 12.50€ / personne et 2h minimum.

*Pour des questions de confidentialité, les prénoms des trois Michels ont été modifiés.

A propos Oihana 710 Articles
Lectrice assidue depuis son plus jeune âge, Oihana apprécie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. Après des études littéraires, elle est revenue vers ses premières amours, et se destine aux métiers du livre.

2 Commentaires

    • Je n’ai pas encore testé l’Escape Game, mais j’ai déjà participé à deux enquêtes chez Qui veut pister ? et c’était franchement chouette. Je regrette juste qu’ils n’envoient pas le trajet effectué suite à l’enquête, j’aurais aimé refaire les balades !

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