L’Ombre de l’Âme par David Gibert

Sam est un jeune écrivain en herbe, reclus dans son monde imaginaire et passionné par tout ce qui se rapproche de près ou de loin à l’époque du Moyen-Age. Depuis quelques temps, son entourage est en proie à des dérives étranges, des pulsions meurtrières et des explosions de violence. Son oncle, sa meilleure-amie, son ami Franck… personne n’échappe à cette brume destructrice.

Quelle mouche a piqué l’univers étrange de Sam ? Sa création, Zgor, le sanguinaire chevalier vengeur serait-il à l’origine de cette débauche de sang et de larmes ?

l'ombre de l'âme

Il est bon parfois, de parler d’un roman lu à travers les émotions qu’il nous a inspiré. Ainsi, en débutant L’Ombre de l’âme, le lecteur soupçonne grandement ce à quoi il va assister : un combat intérieur (le bien ? le mal ? telle est la question…), des combats sanglants (boucherie moyenâgeuse) et pourquoi pas, une histoire d’amour (princesse + chevalier = amour éternel). La joie, l’envie et l’impatience sommeillent alors au creux de l’estomac bien accroché du lecteur averti. Pourtant, David Gibert semble être un de ces auteurs qui adore jouer avec l’esprit cartésien du lecteur, tout en explorant les tréfonds historiques de l’Europe médiévale.

Pour faire plus clair, voici les émotions susnommées plus largement décrites :

Ô joie (chouette !)

La couverture fait envie, le livre sent bon, la typographie est agréable (belle couleur, belle forme, belle taille…). Le lecteur se prend au jeu et se laisse bercer par les chants médiévaux, le fracas des épées et les éclaboussures de sang provoquées par l’infâme et destructeur Zgor. Étrangement, le mystérieux chevalier est mon personnage préféré : sombre, puissant, sanguinaire… un homme, un vrai, un guerrier.

Après ce préambule appréciable, débute l’histoire présente : le récit de Sam, sa vie, ses ami(e)s, sa famille. Difficile de s’attacher à ce personnage renfermé, solitaire et finalement peu présent au fil de l’histoire.

Confusion (mais qu’est-ce que… ?)

Et là, c’est le drame… Les scènes s’enchaînent sans queue ni tête. Les intrigues se mêlent. Le lecteur se perd. Le style est faible. Les dialogues ne cassent pas des briques. L’histoire traîne en longueur…

Bon, autant dire que je n’ai pas été fascinée par cette aventure somme toute étrange, tant psychologiquement que littérairement parlant.

Regain d’enthousiasme (chouette ! – le retour)

Ce serait mentir que de trouver ce roman décevant en tout point. Certes, le style, les personnages et l’intrigue ne déchaînent pas les passions, loin de là… Pourtant, je tenais à saluer la qualité de certaines scènes, voire même l’horreur de certaines images gravées dans mon esprit. Peu de romans facilitent ainsi l’impression mentale et alimentent à ce point l’imagination du lecteur.

Par ailleurs, les aficionados d’Histoire (avec un grand H) et de combats barbares seront servis (ou presque).

L’Ombre de l’Âme, David Gibert. Lokomodo, 24/01/2014.

Par Séverine

A propos Severine Le Burel 136 Articles
Littéraire dans l’âme, j’attends d’un roman, film, ou fiction de l’émotion, des bouleversements, un ouragan de sentiments… Bref, j’aime qu’une histoire me touche et me transforme.

2 Commentaires

  1. Hum, je vais donc passer mon chemin… car la partie centrale (longue, brouillonne) ne me tente pas des masses ! J’hésitais, car le résumé ne m’avait pas emballée plus que cela : me voilà fixée !

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