Retour sur deux ans de Café Powell – L’édito de Séverine

Séverine Le Burel, rédactrice de Café Powell

La lecture est plus qu’un passe-temps. Je pourrais me l’inscrire sur le front, ou me transformer en femme-sandwich pour le faire comprendre à tous les non-lecteurs ou à tous ceux qui m’interrogent, à la limite de l’inquiétude : « pourquoi tu lis ? comment tu fais pour lire autant ? ». La lecture a été mon moteur dans la vie depuis… pas depuis que je sais lire non, ce serait mentir (je n’aimais pas trop ça au début) mais depuis que j’ai découvert la magie des mots, je n’ai pas arrêté. Harry Potter a été un des déclencheurs, Carlos Ruiz Zafón a démarré un feu de forêt : Tatiana de Rosnay, Jane Austen, Luke Pearson, Carole Martinez, Alessandro Baricco… Je lis comme je respire et j’adore l’odeur du papier. Du coup, j’ai fait un bac littéraire, un DUT en gestion du document et une licence en édition jeunesse. Voilà où j’en suis de mon parcours scolaire.

En vérité, le plus délicat dans la lecture, ce n’est pas de choisir le bon livre (quoique…), c’est de savoir en parler avec les autres. Certains néophytes nous feraient presque passer l’envie d’en parler de vive voix. Mais j’ai trouvé une solution alternative : la blogosphère. J’ai débuté avec un blog personnel, S.Ecriture, puis me suis lancée sur les communautés (Babelio, Libfly) et j’ai atterri sur Café Powell. Pourquoi ? Emily, la rédactrice en chef, était une connaissance blogosphérique et a lancé un appel à participation, un jour glacial de l’hiver 2012. Sans hésiter, bien au chaud à côté de ma cheminée, dans mes grosses chaussettes bleues, je me lance, avec des avis livres et des sorties ciné. Selon moi, la lecture et le cinéma sont des arts complémentaires, mobilisant différentes zones de mon cerveau et de mes tripes. Alors j’écris autant sur l’un que sur l’autre. Au début. Aujourd’hui, le temps me manque pour le côté cinéma (d’autant plus qu’il n’y a pas de Gaumont là où je vis… ô rage, ô désespoir, ô campagne ennemie…).

Et voilà, j’y suis. Café Powell. Peu à peu les rédacteurs s’accumulent, les relations se nouent. On échange constamment, on se rencontre IRL, on mange du fromage et du saucisson. Plus qu’un webzine en puissance, c’est aussi une aventure humaine. J’écris sur ce que je lis, ce que je ressens, ce que je vis. Ce n’est pas toujours évident de trouver les mots, les mots justes, les mots qui sauront retranscrire convenablement le fond de notre pensée. Et puis l’inspiration nous fait défaut parfois (la vilaine). Mais on est une équipe alors tout roule comme sur des roulettes. Chacun s’investit selon son temps, ses envies. Et ça fonctionne.

Par Séverine

CREDIT PHOTO : Suzy Perrin

A propos Severine Le Burel 136 Articles
Littéraire dans l’âme, j’attends d’un roman, film, ou fiction de l’émotion, des bouleversements, un ouragan de sentiments… Bref, j’aime qu’une histoire me touche et me transforme.

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