Ces livres que l’on garde jusqu’à l’âge adulte #1

LIVRES D’ENFANCE — J’ai toujours été une grande lectrice, depuis la plus tendre enfance. Les livres que j’ai aimé alors sont légion. Mais les années ont passé. J’ai déménagé un grand nombre de fois. Certains de ces livres se sont perdus, ont été donnés, prêtés, vendus au fil des années. Cependant, certains demeurent dans ma bibliothèque à ce jour, depuis près de vingt ans pour certains. J’ai décidé d’en sortir six de mes étagères pour vous les présenter et vous dire ce que j’ai aimé chez eux à l’époque de leur première lecture.

Les Secrets de Manolito, Elvira Lindo (Folio Junior, 1999)

Les Secrets de Manolito, Elvira Lindo, Folio Junior

Comme tous les livres que je vous présente aujourd’hui, mon édition est passablement défraîchie. Mon prénom et mon nom sont inscrits dans une encre délavée à l’intérieur et les pages ont jauni avec le temps. Manolito, c’est un personnage dont j’ai fait la connaissance à l’école primaire. C’était un cadeau de ma mère. Manolito est un petit Espagnol qui n’a pas sa langue dans sa poche. Autour de lui gravitent tout un tas de personnages savoureux : le Bêta, son petit frère encore bébé, le Grand-Père, son allié inconditionnel, Grandes Oreilles, le pote toujours prêt à retourner sa veste ou encore Yihad, le copain bastonneur qui met l’ambiance dans la cour de récréation. Ce que j’aimais chez Manolito ? Le style incomparable d’Elvira Lindo, et cette manière très sympathique de s’adresser directement au lecteur. Manolito a longtemps été le camarade de classe que je rêvais d’avoir…

Harry Potter et la coupe de feu, J. K. Rowling (Gallimard, 2000)

Harry Potter et la coupe de feu, JK Rowling, Gallimard

Autre camarade que j’aurais adoré avoir : Harry Potter. Ce livre-là est spécial. C’est le tout premier que j’ai souvenir d’avoir attendu avec impatience. Mon exemplaire a bien vécu : la pré-ado que j’ai été a collé dedans des vignettes Panini du film, et a inscrit à la fin « vivement la suite, signé Emily, 5e ». Oui, j’ai lu ce livre en CM2 et la suite n’était toujours pas sortie deux ans plus tard… A l’intérieur, en guise de marque-page, une feuille morte venue tout droit de l’an 2000 : si, si, je vous assure, elle est là depuis tout ce temps. C’est en effet à l’automne 2000 que j’ai tanné mes grands-parents pour qu’ils m’achètent ce roman, que j’ai dévoré à chaque récréation, de concert avec ma super copine de l’époque, Windy. Quelle impatience, quel enthousiasme ! L’enfant de bientôt dix ans que j’étais à l’époque aurait rêvé d’aller étudier à Poudlard… Si je n’ai jamais eu cette chance, Harry Potter aura indéniablement bercé mon enfance et mon adolescence.

Le fantôme du panier à linge, Gudule (La bibliothèque rose, 1997)

Le fantôme du panier à linge, Gudule

C’est étrange. Ce roman de la série « Les Frousses de Zoé » n’a jamais été mon préféré mais c’est le seul qui a survécu aux années. A l’intérieur, un encart permet de préciser à qui appartient de le livre et quand il a été offert. Je peux donc vous dire que c’est ma grand-mère qui m’en a fait cadeau le 28 juillet 1998, et le pire, c’est que je m’en souviens (je crois). Cette série de Gudule a longtemps été ma préférée. Zoé, aux cheveux couleur carotte et aux yeux couleur persil, est une petite fille avec beaucoup, beaucoup d’imagination. Elle vit toujours des aventures extraordinaires mais se rend toujours compte à la fin du roman qu’en réalité elle rêvait. Dans cet épisode, elle découvre qu’une famille de fantômes a élu domicile dans son panier à linge. Un de mes volumes préférés la mettait en scène dans le métro parisien : à la station Pyramides, elle se retrouvait projetée en Egypte ! Un autre la montrait aux prises avec un dentiste vampire : ses jeunes patients devenaient accro à la grenadine ! Je garde beaucoup de tendresse pour la petite Zoé, qui me semblait si grande du haut de ses dix ans… Que le temps passe vite !

Un détective de mauvais poil, Béatrice Nicodème (le livre de poche jeunesse, 1998)

Un détective de mauvais poil, Béatrice Nicodème, le livre de poche jeunesse

C’est mon père qui m’a offert ce roman. Je m’en souviens bien car je lui avais demandé un roman de la série « Les Frousses de Zoé », et j’ai été très déçue quand il m’a ramené Un détective de mauvais poil. Il se peut même que j’ai fait alors un caprice. J’en ai été extrêmement désolée, d’autant que j’ai finalement beaucoup aimé ledit roman. Ajoutons à cela que ce fut le dernier été que nous passâmes tout ensemble avant le divorce de mes parents, et vous comprendrez qu’Un détective de mauvais poil soit toujours resté dans ma bibliothèque. Le détective en question est un chat particulièrement grognon, qui aide sa maîtresse Marion à enquêter sur l’accident de voiture dont a été victime son ami Axel.

Le Génie dans une boîte de coca, et autres contes du gobe-mouches, Alain Demouzon (Pocket, 1998)

Le Génie dans une boîte de coca, et autres contes du gobe-mouches, Alain Demouzon

Au vu de son ancienneté, c’est probablement le livre qui a le mieux survécu parmi le lot que je vous présente aujourd’hui. Ce recueil présente quatre histoires qui me laissaient songeuse : probablement parce que l’une d’elle mettait en scène un garçonnet qui, en pointant quelqu’un du doigt, pouvait l’assujettir à sa volonté ! Les deux personnages, Clotilde et Corentin, sont deux petits banlieusards qui vivent l’un à côté de l’autre. Leurs aventures sont délicieusement farfelues !

Bulle ou La Voix de l’océan, René Fallet (Folio Junior, 1997)

Bulle ou La Voix de l'océan, René Fallet

Ah, Bulle ! La première lecture obligatoire dont je me souvienne ! Alors élève en classe de CE2, je devais lire Bulle ou La Voix de l’océan, qui ne correspondait pas trop à ce que j’aimais alors lire (des histoires les plus effrayantes possibles, c’était ma grande période Chair de Poule et Spooksville pour ceux à qui ça parle). D’ailleurs, je me souviens avoir trouvé le début quelque peu rébarbatif, et le fait d’avoir en prime des exercices à faire au fil de la lecture ne pouvait pas aider. Mais j’ai été jusqu’au bout de ma lecture, et j’ai été complètement séduite. Bulle est un coquillage qui quitte les océans et vit un véritable périple sur plus d’un siècle : il est question de pirates, d’un bar, d’une délicate jeune fille et d’un petit garçon sourd à qui le coquillage permettait magiquement d’entendre la mer. Bulle est le témoin silencieux de plusieurs vies. Il émane de cette histoire une grande nostalgie, qui faisait déjà mouche chez l’enfant de sept ans que j’étais alors… Je l’ai depuis relu plusieurs fois, et l’histoire de Bulle me fait toujours le même effet !

A propos Emily Costecalde 1036 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

5 Commentaires

  1. La dernière fois que je suis allée chez mon père, il me semble avoir vu dans la chambre de ma petite soeur de 10 ans un livre de Manolito. Comme quoi ^^ Bon par contre, elle l’a seulement emprunté parce que tous les élèves doivent emprunter un livre par mois sinon elle ne le ferait pas. Pour les autres livres (hormis HP), ils ne me disent rien mais si j’en ai lu, ça date.

  2. Ha, Le Fantôme du panier à linge !! Moi aussi j’ai lu ça 😀
    Quant à Bulle, ça me rappelle vaguement quelque chose, peut-être l’ai-je lu quand j’étais petite ?

  3. J’ai en commun avec toi Harry potter!!
    J’ai conservé beaucoup de mes livres d’enfance, rangé sur le haut de mes bibliothèques. Celui que j’affectionne le plus est les malheurs de Sophie de la Comtesse de Segur!!

  4. Oh quelle bonne idée d’article !

    C’est vrai que certains ont une valeur sentimentale, on a envie qu’ils nous suivent jusqu’au bout !

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