Baby Driver : Ansel Elgort met les gaz pour Edgar Wright

 

CINÉMA — Baby (incarné par Ansel Elgort) est un jeune homme mélomane qui crée des remix de sa vie. Il enregistre les conversations qui l’entourent sur un vieux dictaphone à cassettes, puis les remixe en chansons à l’aide de son matériel de mixage et de son clavier. Le premier morceau que nous le voyons créer à pour titre « Was He Slow », une chanson réalisée à partir d’une question posée par un complice sur la capacité mentale de Baby à accomplir sa mission. Tout comme Baby transforme le monde autour de lui en musique, le scénariste et réalisateur Edgar Wright s’appuie sur les films et les morceaux qui l’ont influencé tout au long de sa vie dans son film Baby Driver.

C’est étonnant mais oui, son nom est bien Baby. Il est le chauffeur d’une équipe de malfrats dirigé par Doc (joué par Kevin Spacey), qui organise des délits avec des criminels embauchés pour l’occasion. Baby ne dit pas un mot et reste stoïque dans son coin, les écouteurs de son iPod vissés dans ses oreilles. Baby peut conduire, mais il a besoin de musique pour le faire. Après qu’un accident de voiture quand il était enfant l’a laissé avec des acouphènes, il passe la grande majorité de son temps libre avec des écouteurs dans ses oreilles pour dissiper le bruit extérieur.

Prenez la première scène du film : trois criminels, Buddy (Jon Hamm), Darling (Eiza Gonzalez) et Griff (Jon Bernthal), sortent d’une voiture pour aller braquer une banque. Chacun des mouvements est alors synchronisé en rythme avec la musique, du claquement des portes de la voiture aux crissements des pneus peur échapper à la police dans une course poursuite digne des bons vieux films d’action. On ne compte plus les scènes d’action marquées par une musique entraînante, mais combien d’entre elles fonctionnent à l’unisson avec la musique ? Edgar Wright va un peu plus loin dans ce concept en synchronisant la vie quotidienne de notre ami à la bande-son du film. Le son d’une porte qui claque ou d’un coup de klaxon dans la rue fonctionnera au rythme d’une chanson, créant un film dynamique qui a du rythme et une structure qui fonctionne de paire avec la musique du film.

Le scénario n’a rien de bien compliqué, mais la joie de ce film est de le regarder se dérouler. Baby a eu une enfance bouleversée par la mort de ses parents et s’est retrouvé à commettre des petits vols. À même pas 10 ans, il a commis l’erreur de voler Doc, qui l’oblige maintenant à conduire ses équipes de criminels, une façon comme une autre de régler sa dette. Il a presque fini. Arrive le dernier coup pour Baby, où il va enfin régler sa dette et retrouver une vie normale, avec Debora (Lily James), serveuse qu’il a rencontré dans un dinner. Mais n’oublions pas que nous sommes dans un film et nous savons tous comment cela se produit généralement… Doc n’est pas prêt à laisser quelqu’un d’aussi talentueux que Baby et l’entraîne pour un dernier job avec plusieurs de ses autres criminels (joués par Jon Hamm, Jamie Foxx et Elza Gonzales) qui, comme prévu, tourne rapidement au vinaigre…

Visuellement, le film est une réussite, que ce soit dans des longs plans séquences millimétrés à la perfection, que dans des scènes de courses poursuites énergiques et rythmées par la musique. Les poursuites en voiture sont l’une des plus grandes composantes du film. La sensation de vitesse, la rapidité, l’urgence, les sensations fortes et les enjeux croissants pour Baby… tout cela permet de créer un peu moins de deux heures de film en mouvement au son d’une musique entraînante avec Edgar Wright pour chef d’orchestre. C’est un assemblage admirable de musique et de visuel, qui devrait vous divertir sur grand écran.

Pour vous se mettre dans l’ambiance du film, voici une petite liste de musique à écouter ici

A propos Kévin Costecalde 303 Articles
Passionné par la photographie et les médias, Kévin est chef de projet communication. En 2012, il a lancé le blog La Minute de Com, une excellente occasion selon lui d'étudier les réseaux sociaux et l'actualité. Curieux et touche-à-tout, Kévin aime les challenges, les voyages et l'ironie.

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