Dévoile-moi, Sylvia Day

Après Cinquante nuances de Grey, il y a eu Dévoile-moi. Car depuis l’été dernier, la mode est au porno soft en littérature, c’est-à-dire aux récits légers et divertissants narrant des histoires d’amour fulgurantes avec scènes osées très détaillées. Après avoir lu et apprécié la trilogie d’EL James, qui m’a permis de me détendre en lisant quelque chose de sympathique et de pas compliqué, j’ai décidé de me plonger dans Dévoile-moi.

Dévoile-moi, Sylvia Day

A vingt-quatre ans, Eva est prête à croquer la grosse pomme. Elle vient de trouver un poste dans une agence de publicité et un appartement à New York, où elle vivra avec son meilleur ami Cary. Mais sa route croise celle de Gidéon Cross dès son premier jour de travail. Il est beau, ombrageux, possède l’immeuble où elle travaille. D’emblée, il lui fait des avances. Une relation passionnée et tumultueuse se noue.

Dévoile-moi réunit les ingrédients habituels de la romance porno soft, en mettant en scène une jeune femme jolie et un homme au charisme sexuel indéniable et au compte en banque bien garni. Forcément, ils se rencontrent, et paf ! ça fait des étincelles. On se tourne autour, avant de s’arracher les vêtements, puis de se jurer un amour éternel. Voici comment on pourrait probablement résumer la trilogie toute entière (même si je présume, bien sûr, car je n’ai lu que le premier tome). C’est donc extrêmement convenu et fort peu réaliste, car au bout d’une semaine, Eva et Gidéon s’aiment à la folie. Et pourtant, malgré ces défauts évidents de construction, on passe un très bon moment de lecture, et on n’a pas honte de le dire. En effet, quelques points font de Dévoile-moi un livre très agréable (même si on sait qu’on ne le relira pas).

Sylvia Day pose les bases de l’intrigue à New York, ville mythique qui joue un véritable rôle dans l’intrigue. Eva nous apparaît dès le début comme une jeune femme active et moderne: elle a un travail intéressant, un appartement qu’on imagine plutôt sympa, fait du sport, sort avec son meilleur ami dans les bars. On apprendra après qu’elle cache une faille secrète, mais n’en parlons pas pour le moment. C’est très rafraîchissant de voir les débuts de cette jeune femme dans une mégalopole comme New York. New York, New York, vous ai-je déjà dit que j’adorais cette ville ?

Ensuite, le personnage de Gidéon Cross fera battre le cœur de midinette qui est en vous. Il est beau, sexy, vulnérable (peut-être un peu trop. On préférera Christian Grey, dans le même genre). Le lecteur est juste très déçu de voir à quelle vitesse il passe de « Je cherche une relation sans engagement ni prise de tête » à « Je t’aime, je ne peux vivre sans toi ». Il faut croire que le rythme des romances est trop rapide pour moi. On se demande où en seront nos héros après cinq ans de relation à ce rythme. A fêter leurs noces d’or ? A compter leurs petits enfants ? Bref, le personnage de Gidéon possède lui aussi une blessure secrète, comme celui d’Eva. Parviendront-ils à bâtir une relation sur les ruines de leur passé (c’est beau, comme image) ?

Et puis, forcément, il convient d’aborder le thème du sexe. Ces scènes sont très présentes et très détaillées. Elles ne laissent aucune place à l’imagination. En toute honnêteté, on s’en lasse assez rapidement, car bien que l’on sente le désir de l’auteur de se renouveler en variant positions et lieux de débauche, cela se répète tout de même beaucoup. On finit par lever au ciel quand on perd le compte des orgasmes d’Eva (trois en moyenne) et quand on voit le nombre d’érections que peut avoir le fantastique monsieur Cross en une séquence de jambes en l’air. C’est un surhomme, il n’y a pas de doute ! Mais bon, cela fait partie de ce que cherchent les lecteurs de Sylvia Day, donc on ne peut pas vraiment le lui reprocher.

En somme, Dévoile-moi se lit avec un certain plaisir (coupable) mais pas forcément pour les raisons attendues. C’est vraiment le personnage d’Eva qui séduit. Quant à Gidéon, nous dirons qu’il est là pour le plaisir des yeux.

Dévoile-moi, Sylvia Day. Flammarion j’ai lu, 2012.

7 Commentaires

  1. Je pense lire Cinquante Nuances de Grey alors… j’hésitais entre les deux mais comme ma tante a le 1er tome de EL James, ben alors là plus aucune hésitation.
    Tu m’as fait rire avec « c’est un surhomme » haha !

  2. J ai lu cinquante nuance. J ai apprécier cette lecture. Je suis en train de lire dévoile moi et je le trouve aussi j attends meme le deuxième le 6 mars. Une lecture qui change.

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