ROMANCE — Bonne pioche au rayon romance avec The Love Hypothesis, qui arrive en France auréolé d’un beau succès public aux États-Unis. Porté par Booktok et Goodreads, le titre est rapidement devenu un des best-sellers du New York Times. Le voici désormais disponible pour les lecteurs francophones !
Reprenant avec bonheur le schéma romantique dit du « faux couple » ainsi que le cliché de la romance prof/étudiante, The Love Hypothesis ne brille ni pas son originalité, ni par la crédibilité des situations, mais montre une romance intense et efficace dans le milieu académique américain. Une jeune doctorante, Olive Smith, cherche à convaincre sa BFF qu’elle a un copain afin que sa meilleure amie se sente libre de fréquenter l’ex d’Olive, à qui elle n’était pas très attachée. Bon, déjà, ça semble beaucoup d’emmerdements pour pas grand chose, mais peu importe : voilà le prétexte numéro un pour qu’Olive noue une fausse relation. Le hasard fait que, prise de panique, elle roule une pelle au premier venu dans un couloir obscur, qui n’est autre qu’un des professeurs émérites de la fac, connu pour être un « connard notoire », qui, lui aussi, a intérêt à s’engager dans un faux couple.
Vous le devinez : tout ceci est joyeusement tiré par les cheveux, et extrêmement bancal mais peu importe : ça fonctionne à fond les ballons. On est ferré dès le début, on craque pour Adam Carlsen, qui n’est en réalité un connard que parce qu’il est particulièrement exigeant académiquement parlant et ne ménage pas ses doctorants. On est loin de Christian Grey. Mais le lecteur est bien content de découvrir ce qui se cache derrière cette façade revêche (des abdos en béton et des épaules de nageur).
C’est mignon tout plein, nos deux héros développant bien sûr des sentiments malgré leur relation totalement simulée. Olive ne brille pas toujours pas la logique de ses actions, mais on ne lui en tient pas rigueur. On notera cependant que dans cette célèbre fac californienne, tous les professeurs de bio semblent jeunes et sexy (on en compte au moins trois au fil du récit !). Enfin, cet arrière-plan académique donne beaucoup de saveur au récit, ainsi qu’une profondeur indéniable. Le lecteur découvre le monde de la recherche à l’américaine, gouverné par l’argent et la politique. Les fans de Big Bang Theory ne seront pas très étonnés…
Enfin bref, cela ne le devrait pas mais ça fonctionne : on lit The Love Hypothesis avec passion et avidité, et on attend LA scène hot avec impatience (celle-ci s’avèrera de plus très détaillée !).
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