Amélie Nothomb, l’auteure belge renommée, nous entraîne une fois de plus dans son pays de cœur, le Japon, à travers un carnet de voyage empreint de nostalgie et d’émotions contrastées. « Saveurs et Tremblements » est un récit visuel et introspectif qui explore les souvenirs et les sensations vécues lors de ses séjours passés. Ce périple, bien que court, est intense et riche en réflexions existentielles.
Un Récit Visuel et Égocentré
Dans « Saveurs et Tremblements », Amélie Nothomb nous offre une plongée dans ses souvenirs et ses émotions. Le récit, très visuel, nous permet d’imaginer facilement un documentaire tourné à la première personne. L’auteure se remémore ses séjours passés avec une amertume teintée d’émerveillement, créant une atmosphère unique et captivante. Le récit est tempéré par la présence de l’amie qui accompagne Amélie Nothomb. La spontanéité de cette amie apporte une touche de couleur et de légèreté à un récit qui, sans elle, pourrait sembler trop introspectif. Cette dynamique entre les deux personnages ajoute une dimension humaine et authentique au voyage.
Un Périple entre Kyoto et Tokyo
Amélie Nothomb nous fait voyager à travers des lieux emblématiques du Japon : Kyoto, Tokyo, Nara, et le Mont Fuji. Chaque lieu est décrit avec une précision qui permet au lecteur de s’immerger complètement dans le voyage. Les descriptions des trajets en train, en métro, et à pied ajoutent une dimension réaliste et immersive au récit. Tout au long de son périple, Amélie Nothomb se pose des questions existentielles et se remémore des souvenirs. Elle s’émeut de l’absence de son père disparu, lit Huysmans avec délectation, et, pour une fois, délaisse le champagne pour le whisky ou le thé. Ces moments de réflexion ajoutent une profondeur émotionnelle au récit.
Des Anecdotes Burlesques
Quelques anecdotes plus ou moins burlesques parsèment l’intrigue, ajoutant une touche de légèreté et d’humour au récit. Ces moments de détente permettent au lecteur de souffler et de s’amuser, tout en restant immergé dans l’histoire. Amélie Nothomb décrit également des moments de solitude et de contemplation, passés dans sa chambre d’hôtel. Ces moments de calme et de réflexion permettent au lecteur de mieux comprendre les émotions et les pensées de l’auteure. Il manque peut-être une liste d’adresses au final pour ceux et celles qui voudraient aller sur ses traces. Cependant, le livre, assez vite oubliable une fois de plus, s’est avéré distrayant et inoffensif, comme une parenthèse agréable entre deux œuvres bien plus roboratives de la rentrée littéraire.
Sayonara Amélie et à l’année prochaine pour un nouveau roman, qui sera moins personnel, ou pas, car après tout, elle a le luxe de pouvoir écrire ce qui lui chante, assurée du succès, sauf anomalie bien improbable.
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