Erased, tome 5 : où uchronie et thriller noir flirtent !

Erased, Kei Sanbe, Ki-oon
© 2013 Kei Sanbe / KADOKAWA CORPORATION. Tokyo

Alors que le sixième volume vient tout juste de paraître au Japon, on dévore le cinquième tome d’Erased, le manga uchronique de Kei Sanbe. On a déjà dit qu’il avait été primé à de nombreuses reprises et le succès de se dément pas : alors qu’une série animée est en cours de préparation, il y a aussi un film, qui devrait être visible sur les grands écrans au printemps 2016. Affaire à suivre !

Dans le cinquième volume, Satoru et son ami Kenya décidaient de cacher Kayo pour le mettre à l’abri et alerter les autorités sur la maltraitance dont elle était victime. Grâce à leurs efforts – et à ceux de M. Yashiro et de la mère de Satoru ! – le stratagème fonctionne. Mais Satoru a conscience qu’il approche de plus en plus de la solution. Il aimerait souffler un peu, maintenant que Kayo est sauvée. Or il se rappelle que deux autres enfants ont été victimes du tueur, dont Aya Nakanishi, une fillette qui reste souvent seule au parc.
Dès lors, Satoru embarque ses camarades dans une aventure peu commune : sous couvert de jouer à un jeu de détectives, les enfants se doivent de sortir de leur isolement les enfants de leur entourage. Les adultes sont aux anges devant une telle initiative, les enfants ravis de se faire de nouveaux amis et Satoru presque sûr d’empêcher qui que ce soit, désormais, de se faire enlever. Il s’aperçoit que Misato, une fillette de sa propre classe, est extrêmement isolée. L’objectif est donc de casser cet isolement. Or, voilà que de nouveaux indices sur le tueur surgissent… Satoru se sent pousser des ailes !

Erased, Kei Sanbe, Ki-oon

Ce cinquième volume est un condensé de tensions ! L’intrigue avec Kayo est résolue, mais l’histoire continue, puisque sauver Kayo n’arrête pas le tueur dans le passé et ne permet pas non plus à Satoru de rentrer en 2006, ce qui reste tout de même son objectif, puisqu’il n’est pas question qu’il reste ad vitam aeternam dans son corps d’enfant. Le décalage est d’ailleurs très drôle : puisqu’il pense avec son esprit d’adulte, Satoru passe pour extrêmement mature. Les moments où l’on s’aperçoit qu’il a fait une petite boulette (en donnant des informations trop prématurément ou en faisant montre d’une connaissance qu’il ne devrait pas avoir, par exemple) amènent une petite touche comique dans un récit globalement assez sombre. Et il est d’autant plus sombre que l’uchronie refait surface : aucune des trois fillettes n’est décédée, mais le tueur peut désormais s’en prendre … à n’importe qui. La tension est donc à son comble.

Erased, Kei Sanbe, Ki-oon

Et ce n’est pas le redoutable cliffhanger final qui va la faire retomber ! Alors que l’enquête de Satoru fait un énorme pas en avant, dans les dernières pages, il se retrouve confronté à un personnage… dont on se met subitement à douter. Ami ou ennemi ? Satoru est-il sur le point de résoudre l’enquête… ou sur celui de se faire assassiner à son tour ? Une chose est sûre, l’attente pour le volume suivant va être excessivement longue !

Erased, tome 5, Kei Sanbe. Traduit du japonais par David Le Quéré. Ki-oon, juin 2015.

A propos Oihana 710 Articles
Lectrice assidue depuis son plus jeune âge, Oihana apprécie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. Après des études littéraires, elle est revenue vers ses premières amours, et se destine aux métiers du livre.

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