L’Atelier des Sorciers, tome 5 : l’occasion de découvrir un peu plus Tetia

MANGA — Le tome 5 de cette superbe série qu’est L’Atelier des Sorciers est en librairie depuis octobre déjà ! Cette fois-ci, même si toutes les jeunes apprenties sont à l’honneur, Tetia est un peu plus en valeur que dans les opus précédents.

Nous avions laissé Agathe, Trice et leur nouveau camarade Yinny en plein milieu de leur second examen de sorcellerie. Mais ce dernier a été interrompu lorsque la Confrérie du Capuchon a débarqué sans prévenir. L’un de leurs sorciers renégats a alors jeté un sort interdit au pauvre Yinny, qui s’est retrouvé malgré lui transformé en une bête sauvage.
Coco, Tetia et Kieffrey — restés à l’extérieur pour attendre la fin de l’épreuve — sont eux aussi dans une bien triste posture : ils sont encerclés par les anciens habitants de Romonon, qui semblent vouer une haine farouche aux sorciers après avoir été transformés en statue pour l’éternité. Comble de malheur, Kieffrey est gravement blessé… Comment vont-ils s’en sortir ?

Comme dans le tome précédent, le groupe est scindé en deux et chacun doit affronter de nouveaux problèmes : deux fois plus d’actions et deux fois plus de rebondissements qu’au début de la saga ! Et le rythme ne faiblit pas tout au long du récit. Cette fois-ci, la mangaka s’intéresse à la thématique du choix, et met nos petites sorcières dans des positions bien délicates d’un point de vue moral. Faut-il renoncer à ses idéaux pour venir en aide aux autres ? Faut-il renoncer à ce à quoi on croit si c’est pour survivre ? Le lecteur se questionne alors sur la force et la nécessité des concessions dans une réalité qui peut parfois nous dépasser. Beaucoup de ces questionnements concernent également Trice et son usage si particulier de la magie : cette dernière cherche en effet à se démarquer de ses camarades en adoptant un usage plus singulier de sa magie. Et elle touche enfin du doigt qui elle est.

Comme toujours, rien n’est tout blanc ou tout noir, et c’est l’occasion dans ce tome d’en apprendre un peu plus sur les motivations de la Confrérie du Capuchon ou bien encore sur la Milice des sorciers. Le premier peut être qualifié d’organisation terroriste alors que le second est un groupe tout ce qu’il y a de plus officiel, à la limite du totalitarisme. Et pourtant, les deux entités effraient le monde des sorciers, y compris les plus doués d’entre eux comme Maître Kieffrey.

Difficile de développer plus sans divulgâcher l’intrigue. Mais si vous avez aimé les quatre premiers tomes, nul doute que celui-ci saura aussi vous conquérir ! Si vous n’avez pas encore découvert cette saga, foncez : des graphismes magnifiques, un univers travaillé et abordable, des personnages fouillés, et toujours des messages positifs sans jamais verser dans le niais. Vivement le tome 6 !

L’Atelier des Sorciers, tome 5, Kamome Shirahama. Traduit du japonais par Fédoua Lamodière. Pika, octobre 2019.

Par Coralie.

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