Chroniques express #10

EN BREF — Aujourd’hui dans les chroniques express, quelques titres divers et variés !

Développement personnel

Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes aventurés dans le développement personnel. Il faut dire que le premier semestre 2020, le confinement aidant, a été plus que propice à l’introspection. Et il n’est pas toujours facile de se retrouver seul face à soi même : dans ce cas là, pourquoi ne pas s’aider d’un livre ? Et c’est peu ou prou l’objectif des Antisèches du bonheur de Jonathan Lehmann.
Cela fait plus de 10 ans que l’auteur, déprimé par sa vie d’avocat d’affaires à Wall Street, a décidé de tout quitter pour s’installer en Californie et partir en quête de son bonheur. À travers cet ouvrage, il nous livre ses petits trucs, simples et rapides, pour se créer plus de moments de bonheur et diminuer l’impact et la durée de nos pensées et émotions négatives au quotidien.
Après une première partie plus générale sur le concept du bonheur, on découvre aujourd’hui ses antisèches (au nombre de 15) qui donnent un petit coup de pouce quand on en a besoin. Parmi elles, beaucoup de bon sens, un peu de méditation, la joie des plaisirs simples et l’envie de cultiver la gratitude.

Les livres de développement personnel … on aime ou on déteste, il y a souvent peu d’entre deux. Celui-ci a le bon goût de ne pas être moralisateur ni de vendre une méthode miracle. L’auteur, franco-américain, a un style assez léger et accessible, et sa double culture lui permet de quand même toucher le lectorat français, car tout le monde n’est pas obligé d’aimer l’empowerment à l’américaine. Sans aucun doute un très bon titre si vous voulez commencer votre introspection en toute simplicité.

Les Antisèches du bonheur, Jonathan Lehmann. Harper Collins, mars 2020.

Manga

C’est avec une joie non dissimulée que l’on retrouve aujourd’hui nos petites sorcières préférées pour le 6ème tome de leurs aventures.

Après leur agression par la Confrérie du Capuchon lors de leur examen, Coco et ses camarades sont rapatriées à l’Académie, la citadelle des sorciers. Kieffrey, assez gravement blessé, est vite transporté à la tour infirmerie afin de se remettre de ses blessures. Pendant ce temps, Coco, Trice, Agathe et Tetia font la rencontre du sage Berdalute, responsable de l’enseignement des sorciers. Compréhensif (et un peu loufoque), il promet aux apprenties de valider leur examen si elles parviennent à le surprendre avec leur magie. Mais émerveiller l’un des trois sorciers les plus talentueux de leur génération en seulement trois jours est loin d’être une mince affaire…

Après avoir découvert l’atelier de Maître Kieffrey et les grottes dédiées au deuxième examen de magie, notre joyeuse troupe d’apprenties débarque enfin dans la citadelle magique. Et qui dit nouveau lieu dit nouvelles merveilles à découvrir et nouveaux détails foisonnants. Et les dessins sont une fois de plus parfaits (rien que ça !) : à la hauteur des attentes du lecteur, ils donnent vie à l’atmosphère particulière du lieu. Comme toujours, le récit et les messages qu’il véhicule sont bienveillants et plein de bonnes intentions, mais sans jamais tomber dans la niaiserie ! Bref, on adore toujours autant, vivement le tome 7 !

L’Atelier des Sorcier, T6, de Kamome Shirahama. Traduit du japonais par Fédoua Lamodière. Pika éditions, juin 2020.

Roman policier

Ce soir à 11 heures, alors qu’un magnifique bal se déroule, Evelyn Hardcastle va être assassinée. Mais qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ? Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre.

Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. La particularité de cette boucle sans fin ? C’est que chaque jour, Aiden se glisse dans la peau d’un invité différent et a accès à des informations différentes. Et la seule manière d’empêcher qu’Evelyn ne meurt encore et encore, c’est d’identifier le meurtrier. Mais quelqu’un dans l’ombre fait tout pour faire échouer l’enquête. Aiden Bishop parviendra-t-il à ses fins ?

La quatrième de couverture nous signale que ce récit est à la croisée entre Agatha Christie, Downtown Abbey et Un jour sans fin … et c’est plutôt bien trouvé. On rajoutera un petit aspect Cluedo non négligeable, mais dans une version un peu plus dangereuse que le jeu de plateau. En effet, notre personnage principal peut manquer de se faire tuer à chaque page, ce qui augmente nettement l’enjeu. En tout cas le concept est vraiment bien trouvé et très bien réalisé. On regrette un tout petit peu de complexité quand même sur la seconde moitié du livre : il faut dire qu’avec 7 hôtes différents, une pléthore d’invités et une chronologie plus que bousculée, il faut s’accrocher un peu pour suivre. Mais ça fonctionne ! Un excellent whodunit qui flirte allègrement entre roman policier et science fiction : foncez !

Les Sept morts d’Evelyn Hardcastle, de Stuart Turton. Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Fabrice Pointeau. 10-18, juin 2020.

 

Par Coralie.

Roman historique

 

Dans le New York des années 30, trois jeunes filles luttent contre l’adversité : voilà le pitch des Trois filles du Capitan. Les trois soeurs, débarquées malgré elles en Amérique, regrettent leur Espagne natale et ne rêvent qu’une chose : y retourner. Mais la mort de leur père les force à prendre leur destin en main : elles décident de faire de la cantine familiale un lieu à la mode. Mais c’est sans compter les magouilles d’un avocat véreux bien décidé à se servir d’elles… C’est un roman au résumé prometteur, mais dont la réalisation déçoit un peu. Les trois filles ne parviennent pas à se montrer attachante, et si certains passages laissent entendre que l’intrigue va enfin décoller, on traverse également de lourdes pages d’ennui. Dommage, car le cadre et l’époque sont propices à un récit hautement plus enthousiasmant. Les trois soeurs vont apprendre dans les épreuves à ne pas faire confiance naïvement et que la vie ne fait pas de cadeau. Un récit d’apprentissage à la dure, décevant, mais qui reste intéressant.

Les trois filles du Capitan, Maria Duenas. Robert Laffont, 2020. Traduit par Eduardo JIMÉNEZ.

Humour

Héroïne malgré elle d’une téléréalité sexiste, Amy doit faire face à une trahison amoureuse assez odieuse : son mec l’a quittée et l’a inscrite à l’émission Les Oubliées de l’amour. Ladite émission est sensée coacher sept femmes pour leur apprendre à être des compagnes idéales. Au secours ! Mais les participantes, toutes hautes en couleur, vont dénoncer ces diktats d’un autre temps, et sortiront grandies de l’expérience. Voilà un roman plutôt sympathique et divertissant, qui assène les pires horreurs sur la condition de la femme, avant aussitôt d’en prendre le contre-pied. Amy et certaines de ses camarades d’infortune disent tout haut ce que le lecteur pense tout bas : les enseignements des Oubliées de l’amour sont stupides et machistes, et elles valent mieux que ça ! Un message plus girl power que ne le laisse supposer le résumé, avec une résolution satisfaisante, où le personnage principal finit par se réaliser et se trouver sans l’aide d’un homme. Amy se rend compte que tout ce qu’elle croyait vouloir (mariage, enfants…) lui était en fait dicté par la société. Elle sort de l’expérience grandie, s’aimant davantage et prête à réaliser ses rêves. Bravo Amy !

L’Académie des femmes parfaites, Helly Acton. Harlequin, avril 2020.

Par Emily

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