Enchantment of ravens : amour, peinture et cours faés !

FANTASY — Enchantment of ravens est le premier roman de Margaret Rogerson, dont Sorcery of Thorns avait fait l’unanimité dans l’équipe. On a voulu tester le reste de sa bibliographie !

Isobel est une jeune artiste peintre de grand talent, qui travaille pour des clients bien particuliers : les redoutables faés, des créatures immortelles capables de jeter de terribles sorts. Si les faés n’ont pas encore réduit en cendre les humains de Bagatelle, c’est parce qu’ils leur envient leur Art, eux-mêmes étant incapables de tracer le moindre trait ou de faire cuire quoi que ce soit sans tomber en poussière. Les tableaux d’Isobel sont très demandés, et la voilà qui reçoit la première commande d’un membre de la famille royale : Corneille, le prince d’Automne. Or, Isobel commet une grave erreur : elle le représente affublé d’une émotion, un défaut typiquement humain. Corneille est dans une situation difficile, son clan attendant la moindre erreur pour lui sauter à la gorge. Furieux, le prince oblige Isobel à le suivre jusque dans son royaume pour comparaître devant un tribunal – mais en chemin, ils vont tous deux se retrouver cernés d’ennemis, et être contraints de s’en remettre l’un à l’autre pour survivre…

Pour celles et ceux qui y participent, sachez que ce roman cadre tout à fait au Pumpkin Automne Challenge, les cours féeriques ayant le bon goût d’être organisées en saisons, et celle de l’automne ayant ici la vedette. Ceci étant dit, côté féérie, on est plus dans une ambiance sombre façon Outrepasseurs que dans un récit à la Disney. Vous voilà prévenus !
En effet, si les faés se présentent aux humains sous leur meilleur jour, celui-ci n’est dû qu’à de puissants enchantements, supposés cacher leurs apparences généralement terrifiantes. Elles s’accordent parfaitement à leurs caractères cruels, narcissiques et volontiers pédants – et ce quelque soit la cour d’origine.
Faés obligent, le roman fait apparaître quelques éléments phares de leur folklore, Chasse sauvage et roi des Aulnes en tête.

Pourtant, et c’est là que le bât blesse, ces éléments sont à peine creusés. Isobel et Corneille, durant leur long et pénible voyage vers la cour d’Automne, vont être confrontés à de multiples menaces, dont les tenants et aboutissants ne sont pas toujours bien explicités. Certes, cela procure de multiples péripéties qui entretiennent le rythme, mais c’est au détriment de la cohérence de l’intrigue.
Celle-ci se concentre d’ailleurs essentiellement sur la romance entre les deux protagonistes, là encore en oubliant de lui donner des bases solides. Les sentiments d’Isobel pour le Prince semblent surgir de nulle part (d’ailleurs elle les renie une première fois puis semble les redécouvrir comme une révélation) et leur attachement réciproque est tout sauf crédible. Il sert juste à déclencher une nouvelle cascade de péripéties, sans lesquelles le roman aurait été encore plus fade !

Enchantment of ravens est donc un premier roman qui recèle de très bonnes idées, mais aussi pas mal de maladresses, qui ne contribuent pas à rendre cette lecture passionnante. On conseillera plutôt de commencer directement par Sorcery of Thorns !

Enchantement of ravens, Margaret Rogerson. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Vincent Basset. Castelmore (Big Bang), 1er septembre 2021. 

A propos Oihana 710 Articles
Lectrice assidue depuis son plus jeune âge, Oihana apprécie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. Après des études littéraires, elle est revenue vers ses premières amours, et se destine aux métiers du livre.

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