La délicatesse est un roman qui fait énormément parler de lui en ce moment : dans les meilleures ventes, lauréat de dix prix littéraires, il dépasse même le tout nouveau roman de David Foenkinos, Les souvenirs, et son adaptation sera en salles dès mercredi, avec notamment la belle Audrey Tautou. Qu’est-ce-qui fait donc de La délicatesse le roman de l’hiver 2011-2012 ?
La délicatesse, c’est l’histoire d’une femme, Nathalie, qui réapprend le goût de la vie. Cette jeune femme avait tout pour être heureuse, un emploi prometteur, une vie bien nette, et surtout l’amour grâce à son époux François. Mais un jour, François décède brutalement. Nathalie se referme de plus en plus sur elle-même, toute à son deuil. Un jour, quelques années plus tard, elle embrasse subitement un collègue, sous l’effet d’une pulsion…Débute alors une histoire tout en délicatesse.
La délicatesse est un de ces courts romans que l’on lit presque d’une traite, du fait, effectivement, qu’il soit court, mais aussi parce que l’on a envie de savoir ce qui se passe à la page suivante. Difficile, donc, de reposer ce bref roman, tant les émotions qui s’y forment parlent au lecteur. En quelques pages, David Foenkinos retrace la genèse de l’histoire de Nathalie et François, afin de permettre au lecteur d’appréhender la peine et le désarroi de Nathalie, qui voit son monde s’écrouler, et qui oscille entre tristesse indicible, culpabilité, regrets. Et subitement, Nathalie renaît à la vie, grâce à Markus, personnage improbable, collègue insignifiant, plutôt laid, terne, mais très gentil, bien qu’un peu étrange. Lorsque Markus entre dans le bureau de Nathalie ce jour-là, celle-ci a un déclic et sort de sa torpeur.
Cette idylle étrange, construite à reculons, faite d’appréhensions, et observée de toute part par les collègues pas toujours bien intentionnés, a un charme inouï, du fait de la délicatesse des sentiments de Markus, qui sait se montrer subtil et prévenant, contrairement au patron de Nathalie, véritable homme des cavernes.
Au-delà de cette histoire toute simple et attendrissante, mais tout de même résolument féminine, le roman de David Foenkinos plait grâce à son style unique, sans fioritures, mais non pas dépourvu d’humour : de petites notes en bas de pages, ou des listes viennent égailler le récit. C’est à la fois un de ces livres « Feel-good », qui nous donnent envie de croire aux deuxièmes chances, mais également un de ces livres dans lequel on s’investit pleinement, quitte à tout ressentir avec intensité, y compris le deuil de Nathalie. Un livre que vous pouvez mettre sous le sapin sans craindre la fausse note, à une amie, à votre mère, ou à votre belle-soeur.
Coucou, il ne m’a laissé qu’un souvenir mitigé et je ne me rappelle pas le fin ! Le film me plairait peut être, j’y vais ce soir…je te dirai ! tu devrais lire « les souvenirs » !(pas lu)
Peut-être à l’occasion !
Le commentaire est tellement bien fait, facile à lire, qu’on a envie de lire le livre et peut-être même d’aller voir le film. Bravo.
Il est difficile d’échapper à ce livre, je pense qu’un de ces jours je vais me l’acheter …
Bon, je le déterre de sous ma PAL! 😀
Pas accroché. Il faut dire que ce n’est pas du tout mon style de lecture – j’aime les romans plus originaux et prenants. C’est trop quotidien à mon goût. Et puis bon, 10 prix littéraires, ça me paraît beaucoup pour le peu que j’en ai lu. Foenkinos n’a pas non plus une plume extraordinaire.