Night World tome 7, La chasseresse, L.J. Smith

Tout sourit à L.J. Smith depuis quelques temps : avec la déferlante Twilight, ses livres, traitant à peu de choses près du même sujet, se sont vus réédités, et ont même été adaptés à la télévision (Vampire diaries). Ma première rencontre avec L.J. Smith date de début 2009. Bouchée bée, j’avais cru lire un mauvais plagiat de Fascination, ce qui est peu dire quand on sait le peu de bien que je pense de la saga de Stephenie Meyer. J’avais été agacée par le style du premier tome de Journal d’un vampire, et avais été très étonnée de découvrir que l’écriture de cette série était de loin antérieure aux aventures de Bella et d’Edward Cucullen. Bref. C’était il y a plus de deux ans, et je ne suis pas femme à ne pas donner de deuxième chance. Voici donc, mon aperçu d’un des tomes d’une autre série de L.J. Smith, Night World.

Le Night World nous entoure, ce n’est pas un monde à part, mais une réalité où cohabitent vampires, sorcières, goules. Jez, notre héroïne, belle à faire se damner les saints, est l’héritière d’une grande famille de vampires. Cruelle et puissante, elle aime par dessus tout imposer sa loi aux membres de sa bande et traquer des humains. Mais un jour, c’est le choc : Jez choit de son piédestal, en apprenant que feu sa mère était humaine, ce qui fait donc de Jez une hybride. Revirement dans l’esprit monolithique de Jez : elle devient donc une chasseuse de vampire, traquant sans relâche ses anciens compagnons…

Vous l’aurez compris, je crois, au ton de mon résumé : ce fut une énorme déception. A une histoire simplette s’ajoutent des rebondissements peu crédibles, un style maladroit et des passages d’une niaiserie assumée. Voilà, c’est dit. Jez est une héroïne de Bit-lit assez typique : magnifique, sûre d’elle, séduisant inconsciemment tous les mâles à proximité. Méchante, elle avait encore du potentiel. Mais d’un coup, patatras ! La belle apprend par des moyens très détournés sa parenté hybride. Cela change tout dans l’esprit de la demoiselle, qui décide, du jour au lendemain, de fuir tout ce qu’elle connait et de se racheter une conduite. Premier ressort peu crédible, et malheureusement, ce n’est pas le seul. Le lecteur se sent un peu floué.

Jez côtoie deux mâles, qui tombent tous les deux plus ou moins sous son charme. Cela est déjà prévisible, sans qu’en plus l’on nous ressorte l’histoire des âmes soeurs. Bien sûr, les âmes soeurs sont, parait-il, un thème récurrent de la série, dont les tomes peuvent se lire indépendamment. Seulement, pour mon esprit pragmatique, cela ne passe pas. S’il y a une chose intéressante, en revanche, c’est que, bien qu’écrit en 1997, Night World 7 évoque la fin du monde, prévue en 2012. Cela peut éventuellement plaire aux lecteurs de se voir rappeler un évènement aussi potentiellement dévastateur.

Le style de L.J. Smith est à la fois très maladroit et très approximatif : ses dialogues tombent à plat, certaines ellipses sont assez mal venues et ressemblent plus à un oubli de l’auteur…En somme, ce ne fut pas la réconciliation que j’attendais avec le style de l’auteur. Je suis certaine que ce style peut plaire aux adolescentes. Peut-être ai-je moi-même passé l’âge de ce genre de lectures, ou suis-je devenue trop difficile? Toujours est-il que ce fut donc une immense déception, et que ce livre m’a fait lever les yeux au ciel plus d’une fois. J’en suis d’autant plus confuse qu’il s’agissait d’un partenariat avec Livraddict et Michel Lafon : je les remercie tout de même, car je saurai désormais que l’œuvre L.J. Smith n’est pas faite pour moi.

5 Commentaires

  1. Mes élèves adorent cette auteur. J’ai réussi à lire 150 pages du Journal d’un vampire, et c’est tout. Je dois lire suffisamment de livres juste moyen pour mon travail, je n’ai pas envie de me punir davantage.

  2. Moi, j’aime. Et j’assume pleinement. Il ne faut pas se lancer dans ce type de lecture si on n’apprécie guère le style « happy end impossible ». Néanmoins, pour compenser ma sous-critique, j’ai lu beaucoup de livres et je dois avouer que le seul que je n’ai jamais pu terminer s’intitule « Traité du désespoir » de Kierkegaard. En bref, je ne suis pas un public difficile.

    • Je ne crois pas avoir dit que je n’aimais pas le style « happy end impossible », d’ailleurs je préfère de loin les histoires qui se finissent mal. En tout cas, je préfère être ouverte d’esprit et ne pas me restreindre, ne pas me fier aux aprioris que je pourrais avoir, quitte à ne pas aimer.

  3. Personnellement je trouve que le travail de cette écrivainte est remarcable, c’est simple dé que je me met à lire un de ses livres je ne peux plus m’arreter, je passe mes nuits dessus. En se moment j’essaie d’écrire à mon tour un livre et je m’inspire de L.J smith.

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