Black-out : et la lumière s’éteignit…

Black-out : Demain il sera trop tard, Mark Elsberg, Editions Piranha

Il fait froid, il fait nuit et soudain… il fait noir. Plus d’éclairages. Plus de feux de circulation. Plus de pompes à essence en état de marche. Carambolages en série, embouteillages, chaos. Pourquoi ? Tout commence à Milan : le courant déraille, les réseaux saturent et s’éteignent peu à peu, en Italie d’abord, puis dans toute l’Europe. Plus personne n’a de courant. C’est un ex-hacker italien qui va tenter de découvrir le fin mot de cette folle histoire. Il croit connaître le coupable, et se livre à une course contre la montre, tandis que tous les techniciens, électriciens et politiciens du monde sont sur le qui-vive pour essayer de rétablir le courant.

L’idée est grandiose. Le 21e siècle, on le sait, est le siècle de la technologie, de l’informatique et des réseaux. S’est-on seulement demandé comment la survie de l’humanité pourrait être garantie en cas de panne générale ? Plus de chauffage, plus de lumière, plus de micro-onde, plus d’ordinateurs, plus d’antennes téléphoniques, plus d’accès à l’information, plus de moyen de communication… je continue ?

Marc Elsberg, comme beaucoup d’autres sans aucun doute, s’est posé cette question essentielle : comment réagirions-nous à une panne de courant généralisée, d’une longueur indéterminée et avec un impact international ? La réponse est : l’apocalypse. Ou presque. C’est fascinant de voir les réactions, face à la catastrophe, de tout un tas de personnages, séparés par des centaines de kilomètres. Hélas, c’est aussi par les personnages que pêche Black-Out… L’auteur passe de l’un à l’autre sans logique apparente, sans jamais s’attarder une nanoseconde de trop, ne laissant pas le loisir au lecteur de se familiariser avec les uns ou les autres.

Black-out : Demain il sera trop tard, Mark Elsberg, Editions Piranha

Alors bien sûr, Black-Out n’est pas un roman qui repose sur la narration élégante ou les intrigues cousues de fil blanc. Marc Elsberg, au contraire de Diana Gabaldon par exemple, ne narre pas pendant 5 000 et quelques pages les mésaventures d’un couple d’amoureux. Non, Mark Elsberg apporte sa pierre à un édifice de réflexions politico-économiques essentielles. Il est d’ailleurs, depuis la publication de son roman, l’invité régulier d’émissions ou de reportages abordant le sujet.

En bref, Black-Out est l’occasion de se poser les bonnes questions sur notre avenir à tous. Et vous, comment réagiriez-vous au grand black-out ?

Black-Out : Demain il sera trop tard, Marc Elsberg. Editions Piranha, 5 mai 2015. Traduit de l’allemand par Pierre Malherbet.

Par Séverine

A propos Severine Le Burel 136 Articles
Littéraire dans l’âme, j’attends d’un roman, film, ou fiction de l’émotion, des bouleversements, un ouragan de sentiments… Bref, j’aime qu’une histoire me touche et me transforme.

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