ROMAN HISTORIQUE — Secrètement jalousés puis exterminés jusqu’au dernier, les Templiers font toujours autant parler d’eux, même après presque un millénaire d’absence. Et le succès des romans comme Da Vinci code n’y est sans doute pas étranger. Mais ces thrillers qui se veulent historiques relatent une vision plutôt fantasmée de cet ordre de moines-chevaliers. Alors si vous cherchez une lecture plus documentée de leur histoire (mais que les essais et autres thèses ne vous font pas de l’oeil), vous avez sans doute trouvé le bon compromis pour vous initier avec le premier tome de La Trilogie des Templiers. Plongez donc avec nous dans l’histoire des Chevaliers du Christ !
France, 1095. Le pape Urbain II appelle le peuple de toute la Chrétienté à une reconquête des lieux saints, et annonce de ce fait la première croisade. Parmi les volontaires, le jeune Hugues de Payns est en fait missionné par une confrérie secrète afin de découvrir le trésor caché de Jérusalem. Une fois sur place, il découvre la ville Sainte mise à feu et à sang par ses semblables et en ressort traumatisé. Mais Hugues n’en oublie pas sa mission première : trouver le trésor enfoui sous la cité, dont le contenu pourrait bien faire trembler le royaume… et l’Église tout entière. Avec huit compagnons d’armes, il fonde alors un nouvel ordre de moines-chevaliers, consacré à la protection des pèlerins en Terre sainte : les pauvres chevaliers du Christ.
Alors source sûre ou pas ?! Il est toujours difficile de différencier les faits de la légende, mais on peut souligner un véritable effort de l’auteur en ce sens. En effet, le livre s’ouvre sur une petite note de Jack Whyte (puis de son traducteur francophone) où il déclare ses intentions : on y découvre sa volonté de relater la fascinante histoire des Templiers affranchie de toute dissimulation. Cela passe aussi par une petite leçon bienvenue de vocabulaire afin de ne pas employer à tort ou à travers certains néologismes. Par exemple, à cette époque, les mots croisades et croisés n’existaient pas et l’Europe se nommait alors la Chrétienté, en regard de la seule et unique religion présente en ses terres. Il n’est donc pas question ici de Templiers mais des pauvres chevaliers du Christ, comme ils se sont eux-mêmes nommés dans les années 1120. Et la création de leur ordre répond non pas à des motifs ésotériques mais plutôt à des considérations géo-politiques.
L’histoire de cette fondation est tout de même romancée afin de happer le lecteur et de rendre les personnages plus attachants. Le roman hésite donc toujours entre enseignement et fiction et le tout fait qu’on n’échappe pas aux défauts des deux catégories. Il y a donc là quelques inexactitudes ainsi que de véritables longueurs dans le début du récit. La première partie, qui se déroule en France, aurait mérité d’être grandement raccourcie, tout comme un certain nombre d’autres passages au fur et à mesure du roman. Heureusement, le rythme prend un peu plus après leur arrivée en Terre sainte et le sujet –fascinant s’il en est– se suffit à lui-même.
L’équilibre entre réalité historique et fiction est difficile à atteindre, mais si vous n’êtes ni à la recherche d’un roman d’action ni d’un documentaire exhaustif sur le sujet, vous devriez y trouver votre compte, moyennant un peu de patience. En tout cas, on a hâte de continuer à s’instruire avec le tome 2 et de découvrir les dessous de l’Ordre du Temple !
oui je pense aussi quils aient cherche un tresor ou un objet qui aurrait des pouvoirsmais qu en est il au juste pour que personne n en parle et si ils etaient encore parmi nous