Shadowscent, la Couronne de fumée : un condensé de parfums et d’action

FANTASY JEUNESSE — Il y a un an, nous avions découvert Shadowscent, le premier tome d’un diptyque de fantasy jeunesse pour le moins original, dans un univers où le pouvoir flirte avec les parfums et les odeurs. Nous avions hâte de découvrir la suite et de voir ce que le tome 2 avait dans le ventre. Réponse aujourd’hui dans cette chronique consacrée à La Couronne de fumée.

Persuadée d’avoir perdu Ash à jamais, Rakel a fui la capitale et ses horribles complots.
Désormais, elle n’a plus qu’un objectif : utiliser ses dons pour trouver un remède contre le mal qui ronge son père, la Pourriture. Ses recherches vont la mener au-delà des frontières de l’empire, où elle va devoir se confronter aux fantômes de son passé…
Alors que tout le monde le croit mort, Ash lutte de toutes ses forces pour survivre dans le donjon du palais où il a été secrètement enfermé afin d’étudier l’étrange magie qui coule dans ses veines. Mais il cherche désespérément un moyen de s’enfuir, car si l’on découvre le secret de ses pouvoirs, plus rien ne pourra empêcher la guerre civile…
Que Rakel et Ash le veuillent ou non, le sort d’Aramtesh est désormais entre leurs mains. Mais auront-ils les épaules assez solides ?

Ce tome 2 manque clairement d’informations. Il aurait peut-être fallu relire le tome 1 auparavant, ou tout au moins, un petit chapitre d’introduction pour restituer l’intrigue aurait été bénéfique. Car l’univers est foisonnant, les personnages multiples (avec certaines identités secrètes) et certains font leur retour de manière tout à fait inattendue. Par conséquent, sans une lecture vraiment récente du premier tome, vous risquez fortement de galérer à remettre les pièces à leur place … Et c’est un peu dommage !

Car cela mis à part, c’est un vrai plaisir de retrouver cet univers complexe et complet, ainsi que les descriptions parfumées qui l’accompagnent. Le parti pris est — comme pour le tome 1 — surprenant mais vraiment réussi. Sans jamais être lourde (ou entêtante), cette nouvelle manière d’aborder un univers via ses odeurs nous happe une fois de plus. Mais la comparaison s’arrête là car ce second opus offre une vraie rupture avec le premier tome. Exit les explications sur la magie et les parfums, le récit est désormais tourné vers l’action. Tout s’enchaîne à une vitesse folle, ce qui rend la lecture aisée et addictive, mais laisse moins de place pour développer les personnages en profondeur.

Il est fort possible qu’on relise un jour les deux tomes à la suite, histoire d’apprécier le récit à sa juste valeur. En attendant, on conseillera ce diptyque aux bons lecteurs, car si l’écriture est fluide et agréable, l’univers est quant à lui complexe et potentiellement déroutant.

Shadowscent T2, la couronne de fumée, de PM Freestone. Traduit de l’anglais par Isabelle Troin. La Martinière Jeunesse, janvier 2021.

 

Par Coralie.

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