SCIENCE FICTION — Après un premier tome enthousiasmant qui posait les bases d’un univers romanesque au potentiel de folie, que vaut le deuxième volume de la série Les Chroniques de St Mary ? C’est souvent le tome « casse-gueule » pour les séries. Qu’en est-il ici ?
Le premier tome nous plongeait dans le quotidien d’un service universitaire vraiment pas comme les autres. Le département d’histoire de St Mary étudie les événements historiques à l’époque contemporaine : en gros, les historiens vont voir les assassinats, des guerres, les fêtes les plus célèbres de l’Histoire de première main. Génial, non ? Génial, oui, mais dangereux !
Dans le deuxième tome, Jodi Taylor ne tarde pas à introduire quelque chose qui nous fascine tous dans les récits de voyage dans le temps : le futur. Cependant, ceux qui espèrent une immersion dans notre futur proche avec moult innovations technologiques comme dans Retour vers le futur 2 seront déçus, puisque les personnages veillent à ne pas « se spoiler ». Du coup, cette partie de l’intrigue, bien que non dénuée d’action effrénée et très importante pour la construction de la psyché de Max, peut sembler un peu fade comparée aux formidables reconstitutions historiques dont nous abreuve Jodi Taylor dès que le monde devient blanc et que Max part explorer le passé.
Max affronte sa Némésis, part donc sauver le futur, et s’en va fréquenter une célèbre reine de l’histoire : tout un programme pour un tome qui est finalement bel et bien un volume de transition, coincé entre un excellent premier tome d’introduction et un troisième volume pivot de très bonne facture, qui fait irrémédiablement basculer l’intrigue… mais nous en parlerons plus en détails une prochaine fois ! Seul point qui effraie un peu : Jodi Taylor lance de nombreuses pistes, sans les explorer, comme le cas Jack l’éventreur… Aura-t-on le mot de la fin plus tard ? Nous l’espérons. Reste que cette série, qui a débuté modestement en autoédition avant d’exploser rapidement, et d’être rachetée par un éditeur, promet le meilleur pour la suite. On a déjà hâte d’y être.
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