Rosie & la Bête : le parfait roman geek et doudou

RÉÉCRITURE DE CONTE — Ashley Poston continue sur sa lancée des réécritures de conte façon popculture avec sa série Il était une fangirl, dont nous avions dévoré les deux premiers opus. Cette fois-ci, elle revisite l’histoire de la Belle et la Bête à la sauce Starfield et conclut sa trilogie en beauté.

Cela ne va pas très fort pour Rosie. Depuis la mort de sa mère, elle se sent submergée par le chagrin et elle peine à rédiger son dossier de candidature pour aller à l’université. Comme si ça ne suffisait pas, il a fallu vendre la précieuse collection de romans Starfield de sa mère afin de joindre les deux bouts. Starfield, vous connaissez ? Ce n’est rien de moins que la saga de science-fiction la plus géniale de tous les temps !
Or il se trouve que Vance Reigns, l’enfant terrible de Hollywood qui joue dans l’adaptation cinématographique de Starfield, est venu se mettre au vert dans une petite ville perdue des États-Unis, où il passe son temps à broyer du noir. Jusqu’à ce qu’il tombe sur … Rosie ! Littéralement d’ailleurs, puisque leur collision entraîne également la destruction d’un livre de collection. À cette occasion, Rose découvre donc que l’acteur qui incarne son personnage préféré est un crétin fini. Les deux jeunes gens, forcés de se côtoyer jour après jour, se prennent illico en grippe. À moins que…

Comme d’habitude, pas d’inquiétude si vous n’avez pas lu les deux premiers opus car l’histoire reste parfaitement indépendante, d’autant plus que l’action ne prend cette fois pas place à la convention Starfield. Les aficionados de la saga seront néanmoins ravis de retrouver —de loin— les personnages croisés auparavant. Mais cela serait dommage de ne pas profiter du plaisir de lire toute la trilogie. Cette réécriture de conte, comme les précédentes d’ailleurs, se veut le parfait prétexte pour explorer des thèmes qui sont toujours d’actualité comme le deuil et l’acceptation de soi. Et pour une fois, les problèmes d’estime de soi ne sont pas l’apanage des jeunes filles, et ça fait du bien !

La réécriture en elle-même est, selon les passages, parfois imperceptible parfois évidente, originale mais aussi très classique. Le tout est plutôt bien dosé, si ce n’est peut-être le personnage assimilé à Gaston qui est aussi peu subtil dans cet univers que dans celui du célèbre dessin animé de notre enfance. L’ensemble reste dynamique grâce à l’alternance des chapitres, plutôt courts, consacrés à Rosie et à Vance.  Le fait de placer l’histoire dans cet univers volontairement geek (encore que, le trait est sans doute moins fort que dans les opus précédent) permet non seulement de régaler le lecteur d’une multitude de références à la pop culture, mais aussi de transcender le message d’une dimension plus épique propre aux mondes de l’imaginaire.

C’est donc une petite pépite sucrée, un roman doudou à l’atmosphère si douce. Il suffit de s’asseoir confortablement et de tourner les pages du livre pour se laisser emporter par ses personnages attachants. Même si l’histoire est courue d’avance, on apprécie en suivre le dénouement en se laissant porter.

Il était une fangirl, tome 3 : Rosie et la bête, Ashley Poston. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ombeline Marchon. Lumen, mars 2022.

 

Par Coralie.

 

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