Le royaume des devins est un de ces romans aux proportions si gigantesques qu’il en effraie le lecteur potentiel…922 pages, pour une fresque entre merveilleux et fantasy, et un style inimitable. Mais au-delà de la longueur physique du roman, Le royaume des devins est un roman épuisant pour l’esprit…Pourtant, si comme moi, adolescente, vous aviez aimé Abarat, prenez le risque de vous plonger dans le Royaume des devins.
Le jour où un des pigeons de compétition de son père s’enfuit, Cal Mooney est bien loin de se douter que sa vie va soudainement basculer dans l’étrange. En le suivant, il manque de se tuer en tentant d’escalader la maison d’une certaine Mimi Laschenski et entraperçoit bien des mystères lors de sa chute.
Suzanna, elle, est une jeune femme qui a la tête sur les épaules. Appelée subitement au chevet de Mimi Laschenski, une grand-mère étrange qu’elle ne connait presque pas, la jeune fille va découvrir que le monde n’est pas ce qu’il parait. Ces deux jeunes gens vont devoir se lancer à la poursuite d’un tapis, qui recèle d’étranges mystères.
Œuvre onirique et dense, Le royaume des devins est un de ces livres qu’on lit par étapes, tant il y a à assimiler dans ce roman très complexe. Le royaume des devins est un voyage, un roman d’aventure, une oeuvre où merveilleux et horreur se côtoient. Mille aventures arrivent à nos héros : traques, courses poursuite, quête, excursion dans un monde étrange et bariolé…En presque un millier de pages, Cal et Suzanna évoluent et découvrent une réalité secondaire, belle mais dangereuse, un monde secret qu’il faut préserver des agissements des méchants, le Vendeur Shadwell et l’incantatrice Immacolata. Le morbide et la féerie marchent main dans la main : certains passages peuvent mettre mal à l’aise, certains semblent tout droit sortis d’un cauchemar, et pourtant, la magie prend.
Clive Barker parvient à ne pas tomber dans le manichéisme, malgré la présence évidente de deux camps, celui des gentils, et celui des méchants. Pourtant, chaque personnage a sa part d’ombre, et même les plus cruels sont parfois capables de rédemption. Clive Barker s’impose comme un conteur d’exception, qui sait manier les mots et les images pour tisser un monde merveilleux, qui pourrait servir de base, s’il l’avait souhaité, à des chroniques à la façon de Narnia. Cependant, cette épopée fantasy souffre de quelques longueurs et s’essouffle, pour mieux rebondir. De même, il est parfois difficile de suivre. A ne tenter que si vous aimez les pavés, et que vous avez le goût du risque.
Juste pour te souhaiter une très bonne année 2012 !
je suis super intriguée!