MANGA — Yami Shin dessine depuis plus d’une décennie et, à 27 ans, elle a remporté le tremplin Manga des éditions Ki-oon, qui a donc édité son travail. Malgré un pseudonyme qui peut laisser place au doute, Yami Shin est suisse : Green Mechanic est donc un manga francophone – ce qui n’est tout de même pas si fréquent que ça !
Terre, époque indéterminée. Les humains ont fait de leur planète un désert jonché d’ordures. Il ne reste guère que la Mégapole, ville géante où s’entassent hommes et robots, où l’on peut habiter. Mais à ses risques et périls, car la Mégapole abrite également les Ersatz, des créatures monstrueuses pourchassées par la Milice.
Misha survit tant bien que mal dans cette univers. La jeune orpheline dispose d’une empathie sur-développée qui l’oblige à se tenir à l’écart des autres. Un beau jour, elle tombe inopinément sur Reborn, un robot morphing errant sans mémoire, au milieu d’une décharge. Or, les morphing ont la capacité d’adopter n’importe quelle apparence. Une aubaine pour Misha, qui va lui demander de prendre la forme de Mickael, son ami d’enfance enlevé 10 ans auparavant par les Ersatz, et dont elle n’a plus jamais eu de nouvelles. Flanquée de Reborn, Misha est sûre de parvenir à retrouver la trace de Mickael, tout en levant le voile sur les Ersatz. Et justement, elle ne tarde pas à tomber sur les Renforts, un groupe de guerriers et d’enquêteurs hors pair qui tentent de lever le voile sur les Ersatz : d’où viennent-ils ? Que deviennent ceux qu’ils capturent ? Voilà qui intéresse fort Misha, laquelle n’hésite pas un seul instant à les rejoindre pour un échange de bons procédés : les Renforts l’aident à retrouver Mickael, elle met à leur disposition ses capacités psychiques et Reborn, dont elle est capable de faire une armure surpuissante – et qui ne lui sera pas de trop dans son combat.
Voilà une série qui démarre du bon pied ! Yami Shin nous y présente un univers en pleine déliquescence, sombre à souhait, mais qui n’est pas encore totalement dépourvu d’espoir (heureusement!), même si l’on se demande bien s’il reste quelque chose à sauver dans cet univers.
Ce premier volume parvient à s’avérer à la fois très introductif et très prenant. Il ne faut guère plus de quelques chapitres pour comprendre les principaux aspects de l’univers (notamment la façon dont s’articulent les diverses forces en présence). Comme l’enquête de Misha débute assez vite, Yami Shin greffe à sa présentation de l’univers un fil rouge que l’on suit avec passion. Car les recherches ne sont pas vraiment de tour repos, puisqu’il faut composer avec le robot morphing, les Renforts, les Ersatz et tout ce qui traîne.L’histoire, très prenante, est soulignée par le dessin énergique de la mangaka. Si les scènes d’action sont parfois un peu dures à déchiffrer, le reste est très lisible. Les encrages, assez foncés, siéent à merveille à l’univers post-apocalyptique un brin désespéré.
Et ce n’est pas la fin, haute en couleurs, qui viendra altérer la très bonne première impression que laisse ce premier volume !
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