On ne présente plus vraiment Maxime Chattam, un des jeunes auteurs de romans policiers et de littérature de l’imaginaire les plus célèbres et prometteurs de France. Ni Carrefour, d’ailleurs, un des groupes de distribution les plus importants du pays. Ils s’allient pour lancer jedeviensecrivain.com, et un concours de nouvelles, jusqu’au 26 novembre.
Maxime Chattam est un passionné, et cela se voit dès qu’il prend la parole pour expliquer son projet. En France, explique-t-il, on assiste à un phénomène assez extraordinaire : les gens écrivent de plus en plus. Lorsqu’il dédicace ses ouvrages, il entend de plus en plus de lecteurs lui confier leur amour de l’écriture. « Peut-être une personne sur trois ! » annonce-t-il. Cet engouement des Français pour l’écriture n’est pas nouveau, effectivement. Vous connaissez d’ailleurs sûrement au moins une personne qui souhaiterait écrire.
Maxime Chattam s’adresse à ses personnes : il déplore n’avoir ni le temps, ni la formation pour les accompagner sur le chemin d’une publication. Ce concours de nouvelles est une occasion pour lui de parler de sa passion : à travers des vidéos de conseils, il défend sa conception de la littérature, qui doit être toujours festive, populaire et agréable. « Je suis un auteur populaire, mais pour moi cela a un sens noble » explique-t-il. Il dénonce une conception élitiste de la lecture. Il tire de son expérience passée de libraire une anecdote : une mère catastrophée vient lui dire que son fils, qui ne lisait pas, lui a soudainement demandé un livre. Il lui a alors demandé en quoi c’était une mauvaise chose, c’est très bien qu’il lui demande un livre, voyons ! La dame lui a alors répondu « oui, mais c’est un livre de science-fiction ! », ce qui avait choqué alors Maxime Chattam. Lui-même a été avant tout un lecteur de littératures de l’imaginaire : « avant quatorze ans, je ne lisais pas, puis j’ai découvert Stephen King, Matheson, puis, de fil en aiguille, Lovecraft, Poe, puis les classiques. Maintenant, c’est mon métier ! ». Il ajoute que, l’important, dans la lecture, c’est l’acte de lire, et non ce qu’on lit. Il faut se faire plaisir. C’est dans cette optique qu’est pensé ce concours de nouvelles. Pour pousser les gens à écrire, et à lire.
Pour participer, il suffit d’écrire une nouvelle, de 30 000 à 40 000 signes, dans le genre qu’il vous plaira. L’idée de base, c’est un mouchoir. A partir de là, vous pouvez partir vers du fantastique, du contemporain, de l’historique, etc…La seule vraie contrainte, c’est d’écrire à la troisième personne. Pourquoi ? Pour se forcer à rentrer dans les véritables mécanismes de l’écriture, sortir du piège de l’autofiction et de la narration à la première personne du singulier. Maxime Chattam estime qu’il est plus difficile d’écrire à la troisième personne, que cela oblige l’auteur à se plier à une gymnastique littéraire.
Le concours se clôture le 26 novembre : le gagnant verra sa nouvelle publiée en numérique sur la liseuse Nolim, lancée par Carrefour, et sera accompagné pour la publication d’un roman par Carrefour et Maxime Chattam. Affaire à suivre !
Par Emily Vaquié
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