Le Bourbon Kid est de retour. Ceux qui ont lu le livre sans nom savent ce que cela veut dire : la petite ville de Santa Mondega risque de connaître encore un ou deux massacres. Après un premier opus déjanté et littéralement inclassable, l’anonyme qui pourrait bien être le prince Charles ou Tarantino remet le couvert. Et c’est reparti pour un tour !
Santa Mondega, petite ville qui semble concentrer toutes les populations de petites frappes et de malfaiteurs possibles et inimaginables, s’apprête à fêter Halloween : un jour bien précis pour le Bourbon Kid qui, lui, fête le dix-huitième anniversaire de son premier meurtre. Un Bourbon Kid bien décidé à mettre la main sur l’oeil de la lune, c’est déjà bien embêtant pour la population de Santa Mondega. Mais lorsqu’une momie « s’enfuit » du musée local, les choses comment sérieusement à se gâter.
Anonyme est de retour : ceux qui disent que ce tome est terne comparé au premier se trompent. Car L’oeil de la lune nous plonge dans le passé du Bourbon Kid, avant qu’il ne devienne un tueur sanguinaire. Rien que pour découvrir la genèse d’un assassin pareil, cela valait le détour. Un Bourbon kid qui s’humanise, tout en continuant à commettre d’odieux crimes. Beau paradoxe ! Et puis, retour au présent, un an après le premier tome. ça va saigner !
L’on retrouve tout ce qui avait fait le succès du premier opus : des personnages hauts en couleur ( nous retrouvons ainsi notre barman préféré, Sanchez le trouillard, ou le petit couple Dante/Kacy, la belle et l’abruti), un humour inimitable, une intrigue inclassable, qui emprunte au policier et au fantastique, ainsi que des références cultes, qui ne sont parfois pas assez explicitées par la traduction (cherchez donc une allusion à une delorean et vous verrez brièvement passer Marty McFly en transparence). Les méchants sont très méchants, et on ne compte plus les morts. Comme à chaque fois que le Bourbon Kid est en ville.
L’histoire bascule de plus en plus vers le fantastique. L’auteur semble ne pas vouloir se cantonner à un seul genre : il est pleinement maître de son intrigue et ne suit aucun véritable code. C’est un plaisir de voir un auteur s’affranchir ainsi des règles de la littérature « normale », il joue avec son roman, en fait quelque chose d’unique, de jamais vu. Le résultat est un livre loufoque que l’on dévore en une journée, et dont l’on a hâte d’avoir la suite.
Beaucoup aimé ce 2e opus que j’ai préféré au premier car mieux construit et on en apprend effectivement plus sur The Bourbon Kid.
Quant à la référence sur la Delorean, je suis fan de Retour vers le futur mais bon, quelle idée d’aller traduire la vitesse, tout le monde sait que la voiture doit aller à 88 miles/hr et non pas 140km/hr (même dans la VF des films ça n’a jamais été traduit), du coup la réf tombe à plat !