[Dossier Inde] L’histoire la plus incroyable de votre vie, Chitra Banerjee Divakaruni

Chitra Banerjee Divakaruni, auteur de Ma soeur, mon amour, et de divers autres romans mettant tous en scène l’Inde d’aujourd’hui ou d’hier, est de retour avec One amazing thing, traduit en français cette année sous le titre L’histoire la plus incroyable de votre vie.

Comment réagiriez-vous si vous vous retrouviez enterré vivant avec huit autres personnes dans le sous-sol d’un consulat indien? Suite à un tremblement de terre, neuf personnes se retrouvent en huis-clos, à attendre les secours. Ils sont très différents les uns des autres, leur seul point commun étant d’avoir programmé un voyage pour l’Inde…Pourtant, un lien très fort va se lier entre ces individus lorsqu’ils commencent à raconter, à tour de rôle, l’histoire la plus incroyable de leur vie.

J’ai beaucoup de respect pour le travail de Madame Divakaruni, qui est une grande conteuse, et a toujours de bonnes idées de romans. Cependant, j’ai été globalement déçue par ce roman, qui laisse le lecteur sur sa faim, et se lit trop vite. Je m’explique.

L’idée était très bonne : neuf personnes se retrouvent coincées dans une salle d’attente, quelque part dans un consulat indien. Neuf personnes très dissemblables : un couple d’américains aisés, une grand-mère asiatique et sa petite fille, une jeune fille d’origine indienne mais élevée aux Etats-Unis, un jeune indien musulman, un ancien militaire, sans oublier deux employés du consulat. L’on s’attend donc à des histoires vraiment extraordinaires, des histoires de dots, d’unions extraordinaires, d’interventions divines, peut-être. Cependant, leurs récits sont tristement banals, à quelques exceptions, comme celui de Malathi, la secrétaire du consulat, qui m’a littéralement fait voyager. En effet, c’est peut-être celui qui s’appesantit le plus sur la vie à Calcutta, sur les us et coutumes indiens. La jeune femme est également le personnage qui s’impose au terme du roman : d’apparence ordinaire et terne, c’est en réalité une jeune fille courageuse, aux rêves touchants.

L’on a presque la sensation d’un roman bâclé, impression qui se renforce avec la fin…peut-on appeler cela une fin, par ailleurs? J’ai même vérifié que je n’avais pas omis de lire quelques pages, tant la coupure m’a semblé abrupte. Pourtant, malgré ces défauts flagrants, j’ai tout de même aimé ce livre : bizarre, n’est-ce-pas? Peut-être est-ce dû à l’efficacité du style de l’auteur, qui permet au lecteur d’être happé par le récit dès les premières lignes. Ou au suspense latent qui hante les récits de chacun : combien de temps peuvent-ils tenir dans une pièce qui prend l’eau, avant que le plafond ne s’effondre ou que l’air vienne à manquer? Bref, je ne saurais vous le conseiller. Lisez plutôt du même auteur Ma soeur, mon amour, nettement un cran au-dessus.

5 Commentaires

  1. J’ai eu exactement la même impression à la lecture de ce roman !
    As-tu lu « La maîtresse des épices » de cette auteur ? C’est un roman splendide. 😉

  2. J’ai eu exactement la même impression à la lecture de ce roman !
    As-tu lu « La maîtresse des épices » de cette auteur ? C’est un roman splendide. 😉

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