Jean-Christophe Grangé dit de Manhattan Freud que c’est un chef d’œuvre. Avec sa couverture un peu rétro, montrant le Flatiron, Manhattan Freud alliait à mes yeux plusieurs qualités : roman policier, mais aussi historique, se déroulant à New York. Si l’idée est très bonne, cependant, peut-on parler de chef d’œuvre?
1909 : Freud est un psychanalyste reconnu en Europe. Il ne lui reste plus qu’à travers l’Atlantique pour asseoir sa réputation. Cependant, arrivé à New York, sa visite prend un tour inattendu : son expertise est requise dans une étrange enquête policière. Et si sa réussite aux Etats-Unis dépendait de sa capacité à résoudre le mystère de la mort d’un riche magnat de Manhattan ?
C’est à travers le regard de Freud que se dévoile le New York du début du vingtième siècle : une ville déjà grouillante, l’une des plus peuplées du monde, que le psychanalyste voit hantée par des symboles phalliques. En l’occurrence, les tous premiers gratte-ciels. Tel le Flatiron, cet étrange immeuble en forme de fer à repasser, au centre de l’intrigue. Freud, incarnation du « vieux monde », découvre avec étonnement cette ville fascinante, et est vite happé dans l’enquête qui secoue Manhattan : un riche homme d’affaires passionnée d’urbanisme a été assassiné à son domicile, et sa fille a été assommée. Que s’est-il passé? Quand il s’avère que la jeune fille souffre de pertes de mémoire, l’on demande à Freud de l’examiner. A Jung, son associé, de mener l’enquête afin de retrouver le meurtrier. Mais le mystère s’épaissit lorsque l’on découvre que d’autres hommes influents ont disparus.
Freud et Jung n’ont rien d’aventuriers : ce sont des intellectuels, passionnés par le cheminement de l’esprit. Ils sont parfois insouciants, se mettant dans les pires embarras. Ces enquêteurs hors du commun secondes l’inspecteur Khan, un policier comme on en a l’habitude, désabusé et vaguement torturé. L’intrigue est bien bâtie, et tient la route : de rebondissements en rebondissements, elle promène nos héros de la cinquième avenue à Coney Island, en passant par de célèbres immeubles new yorkais. Le style est correct, sans être transcendant.
Effectivement, l’idée est bonne : transposer un personnage historique tel que Freud dans une enquête policière est vraiment très intéressant. Freud ne cesse d’interpréter tout ce qu’il voit, ce qui est parfois franchement drôle, ou tiré par les cheveux. C’est l’intérêt principal de ce roman, parfois rocambolesque, mais qui se laisse lire avec beaucoup de plaisir.
Je me laisserais peut être tentée par ce livre mais dans un petit moment
Je suis en train de lire ceci : http://www.amazon.fr/gp/product/2080685619/ref=s9_simh_gw_p14_d0_g14_i2?pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96&pf_rd_s=center-2&pf_rd_r=0R1A1RWKG56KWN61EQSY&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375533&pf_rd_i=405320 (le descriptif du contenu est à la fin de la partie « biographie de l’auteur »).
Pourras-tu me dire si, selon toi, ce bouquin entre dans le challenge ou pas ? En effet, quoi qu’il en soit, je compte rédiger un billet à son sujet donc mon « souci » est de savoir si j’appose ou pas le logo du challenge à la fin du billet. Je suis tombée dessus en cherchant autre chose à la médiathèque (autre livre que je n’ai pas trouvé d’ailleurs).
Tout à fait, c’est vraiment dans le thème.
Que cherchais-tu ? J’ai réussi à trouver Ville noire, ville blanche pour ma part, je vais bientôt m’y mettre.
Merci pour ta réponse !
Je cherchais « Big City » de Will Eisner. Pas que j’y connaisse quelque chose mais c’est un titre qui figure dans les bouquins qui « sortent » quand j’entre « new york » dans la catégorie « sujet » du catalogue de ma bibliothèque.
J’ai tenté le Price en VO et je n’ai pas du tout accroché. J’avais également tenté de voir l’adaptation ciné d’un de ses films et idem : j’ai laissé tombé au bout de 10′. Son univers est trop sombre et violent pour moi. Je verrai bien ce que tu en penses et te souhaite une bonne lecture !
J’ai lu beaucoup de choses qui allait dans ton sens, du coup ça m’a fait un peu peur. Je verrais bien…
je note.Freud et Jung en enquêteurs peut être réjouissant
J’ai bien aimé ce roman sur le coup mais avec du recul, il ne m’en reste que peu de souvenirs. Peut-être manque-t-il un peu de « personnalité » dans ce roman et chez cet écrivain? En tout cas, c’est vrai que cela reste une lecture agréable. Pour l’anecdote, un autre polar part de la même idée (Le duo Freud-Jung à New York): L’interprétation des meurtres. Mais je ne l’ai pas lu.