Le métro est un sport collectif, Bertrand Guillot

Le métro est un sport collectif : il suffit de monter à Châtelet sur la ligne 4 à l’heure de pointe pour constater qu’effectivement, la formule de Bertrand Guillot est on ne peut plus véridique : le métro, c’est la foire, le bazar, le zoo, parfois. On joue des coudes, on est compressé, on râle. Le quotidien des parisiens, c’est les grèves, les incidents voyageurs, les problèmes techniques.  Mais le métro parisien, quand on le prend tous les jours, devient parfois le théâtre de drôles de rencontres. Pourtant, habitués, blasés, on n’y prête plus vraiment attention. Heureusement que Bertrand Guillot est là pour nous ouvrir les yeux.

Fruit d’une année d’observation et de chroniques, Le métro est un sport collectif s’est fixé la tâche ambitieuse de rendre l’atmosphère toute particulière du Paris souterrain. Carnet à la main, Bertrand Guillot semble avoir sillonné toutes les lignes du métro parisien et avoir assisté à toutes les scènes que l’on vit au moins une fois en tant que parisien, des contrôleurs de mauvais poil aux usagers désagréables, en passant par les jolies rencontres avec de drôles de personnages.

Servi par une maquette esthétique et bien ficelée, Le métro est un sport collectif est le compagnon idéal de vos trajets de métro. Écrit avec vivacité et bonne humeur, il ne pourra que vous parler, vous évoquer des situations connues. Il est vrai que ce recueil ne s’apprécie que mieux si l’on est soi-même parisien, mais il peut se glisser dans votre valise sans crainte de fausse note si vous envisagez une visite dans notre belle capitale. Le métro, colonne dorsale de la ville lumière, est peut-être le dernier lieu du « lien social », un endroit que l’on côtoie tous, un lieu que l’on partage, et où il est difficile de faire totalement abstraction de l’autre.

Le ton et les anecdotes de Bertrand Guillot sonnent très justes. Je suis parisienne et je me suis reconnue dans plusieurs de ses courtes histoires. Il m’est arrivée de lire certains passages à voix haute tant ils me paraissaient vrais. Désormais, dans le métro, je ferai attention. Qui sait, j’y croiserais peut-être Bertrand Guillot !

Le métro est un sport collectif, Bertrand Guillot. Editions Rue Fromentin, 2012.

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