Salon du livre 2012 : le bilan

Lundi s’est achevé le 32e salon du livre, situé à Porte de Versailles, du 16 au au 19 mars. Un salon du livre de plus en plus « international », selon l’expression d’Antoine Gallimard, président du Salon du livre, et PDG des éditions Gallimard.

En effet, plus de quarante pays étaient représentés sur le salon. Le Japon et Moscou étaient à l’honneur, et Buenos Aires, ville invitée l’année passée, était de retour, tant la capitale argentine avait apprécié l’aventure l’année passé.

Au salon, près de 1 200 éditeurs étaient présents. Les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir les lettres japonaises, de réfléchir au rôle social du livre, et d’assister à de nombreuses conférences, parmi lesquelles plusieurs sur la littérature jeunesse, et le fantastique. Plusieurs prix ont également été remis, comme le Prix Sorcières, le Grand Prix RTL Lire ou encore le Prix France Culture – Télérama. Le Salon était vraiment THE place to be le week-end passé.

De nombreuses personnalités avaient fait le déplacement, comme Frédéric Mitterrand et François Hollande. Les auteurs étaient nombreux : Laurent Gaudé, Daniel Pennac, Emmanuel Carrère ou encore Jean d’Ormesson avaient fait le déplacement.

Je me suis rendue samedi et lundi matin, et j’en suis rentrée chargée de catalogues, mais le porte-monnaie intact. Je suis plutôt fière de moi, d’avoir su résister aux appels de tous ces livres.

Samedi était l’une des journées les plus chargées du salon, et pour cause ! Au programme, de nombreuses signatures, d’auteurs très connus comme Éric-Emmanuel Schmitt, Sophie Audouin-Mamikonian ou Frédéric Beigbeder.L’on déplore juste quelques annulations, comme celle de Philip Kerr, auteur de la Trilogie berlinoise, venu présenter son nouveau roman Hôtel Adlon.

La foule était au rendez-vous, les allées étaient bondées mais les exposants étaient toujours souriants et prêts à bavarder.

Lundi matin, me revoilà de retour au salon, pour la matinée professionnelle. L’ambiance est nettement plus calme, bien que plus conviviale. Croissants et café côtoient les livres sur les stands. On peut croiser Sire Cédric évoluant au sein du stand Univers Poche et Anne Perry attendant ses lecteurs, stylo en main, prête à dédicacer. Ce lundi, plus calme, est l’occasion de s’attarder sur les catalogues des diverses maisons et de discuter avec attachés de presse et libraires.

Anne Perry, la reine du polar victorien

Ce salon aura tout de même compté 190 000 visiteurs, soit une hausse de 5%. Il fut marqué par la présence d’Amazon, qui présentait son Kindle, aux côtés d’autres liseuses concurrentes. Cela vous choque-t-il ? Pour Antoine Gallimard, ce n’est pas une hérésie, mais une « réalité ». A l’heure du numérique, il faut désormais compter avec les liseuses, mais le livre papier reste la norme. Si aux Etats-Unis, on adopte de plus en plus cette nouvelle manière de lire, la France se montre plus réfractaire…Nous verrons ce qu’il en est lors du 33e salon du livre.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

14 Commentaires

  1. Moi aussi je m’y suis rendue….le samedi, avec la foule!
    Pourrais-je savoir comment tu as pu y aller le lundi matin sachant que c’était réservé aux pros? tu travailles dans l’édition?
    Pour ma part j’étais déçue que certaines conférences réservées aux pros ne soient pas autorisées aux étudiants en littérature, en édition, etc…
    Mais sinon, super salon!^^

    • Je suis étudiante en édition, et j’y travaillerais en tant que stagiaire dès avril prochain jusqu’à fin août. Mon IUT nous a donc eu des accréditations pro.
      On aurait pu se croiser ! 🙂

      • Ah ok, dommage que ma fac ne nous ait pas donné des accréditations, j’aurai beaucoup aimé y aller lundi^^
        Moi je suis étudiante en littérature de jeunesse à l’université du Mans (à distance).
        Quel IUT fais-tu?

        • Celui de Saint-Cloud, qui dépend de Paris X. On doit nos belles accréditations à l’obstination d’un de nos profs, qui s’est apparemment battu pour nous les avoir.

          • C’est super d’avoir des profs aussi motivés et dévolus pour leurs élèves. J’hésitais à faire cet IUT moi aussi, mais je m’y suis prise trop tard et ai finalement choisi le master^^
            Qu’envisages-tu de faire après? (excuses moi je suis curieuse, mais j’aime beaucoup parler des parcours édition quand je croise des gens qui font les « mêmes » études que moi)

          • Justement, j’aimerais faire le master édition en alternance, toujours à Saint-Cloud. Mais c’est difficile de trouver…

  2. Bonsoir,
    J’y étais aussi samedi et effectivement quelle foule !
    Mon porte-monnaie a un peu souffert mais le Salon du livre ce n’est qu’une fois dans l’année ! (et j’ai acheté, entre autres, un livre pour ton challenge NY en littérature donc c’est une très bonne excuse !)

  3. J’ai apprécié cette première fois au Salon du Livre, même s’il y avait beaucoup de monde le samedi.

    J’étais aussi déçue que P. Kerr est annulé sa séance dédicace. J’aime beaucoup cet auteur.

    Je n’ai jamais essayé de lire avec une liseuse mais j’essaierai sûrement. Même si ce n’est pas la même chose qu’un bon vieux livre, on peut se procurer plus de livres à un moindre coût. Je crois qu’Antoine Gallimard a bien défini le fait en parlant de réalité.

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