Les Variants, Robison Wells

Bonne année ! L’année 2013 commence bien, avec la sortie des Variants, chez MsK : un récit de qualité, et probablement un des meilleurs romans jeunesse que j’ai lu ces derniers mois…Aventure et mystère sont au rendez-vous.

Benson est orphelin, n’a ni ami, ni famille. Quand il est reçu à la Maxfield Academy, le jeune garçon voit l’occasion de quitter sa famille d’accueil pour un lieu d’étude réputé, où il pourra bien commencer sa vie de jeune adulte. Mais, arrivé sur place, Benson tombe des nues : il  n’y a aucun adulte dans ce lycée, isolé au coeur d’une forêt, et dont on ne peut sortir. Plus troublant encore, on lui demande très rapidement de rejoindre un des trois gangs de l’école : la Société, où les gens sont raisonnables et policés, le Chaos, où on préfère l’anarchie, et les Variants, le plus petit groupe, celui qui ne se reconnaît dans aucun des groupes précédents. Benson ne sait pas encore où il a mis les pieds, mais il se doute qu’il a intérêt à fuir le plus vite possible.

Quelle claque ! Le récit s’ouvre sur l’arrivée de Benson, un jeune garçon de dix-sept ans, devant les grilles d’un lycée privé, dont il attend une formation de qualité, qui le préparera à autre chose que le métier de pompiste, à quoi sa famille d’accueil semblait le prédestiner. Dès le début, le lecteur et Benson se rendent compte que la Maxfield academy n’est pas une école comme les autres. Les apparences volent en éclat dès les premiers doutes de Benson, peu après son accueil par Becky, une fille énigmatique qui se présente comme la chargée d’orientation. Intelligent et insolent, Benson n’hésite pas à dire ce qu’il a sur le coeur et à mettre en action ses paroles. Courageux, ironique et un peu tête brûlée, l’adolescent est un narrateur attachant et actif, prêt à tout pour aller au cœur des choses. C’est à travers ses yeux que nous découvrons le système de clans, qui permet à chaque équipe de se répartir les tâches ménagères. Benson, au début, pense être tombé chez les fous. Rapidement, il comprend que les enjeux de ce lieu le dépassent, et vont bien au-delà des rivalités entre gangs. Il se fait des amis, mais également des rivaux. Bientôt, il tombe également sous le charme de la jolie Jane. Mais, malgré le cadre agréable, la nourriture excellente, et la camaraderie, Benson sent que quelque chose ne va pas.

Les Variants est un de ces romans qu’on commence un soir sans pouvoir s’arrêter : quand bien même on sait qu’il serait tant d’éteindre la lumière et de se coucher, on continue à dévorer les aventures de Benson, et on ne referme le livre qu’en se promettant de le rouvrir dès les premières secondes de notre réveil. On échafaude des hypothèses, qui tombent à l’eau, on est surpris,  conquis, attendant de voir où nous mènera l’intrigue. Et une fois le livre terminé, on n’a qu’une envie, lire vite la suite, mais pour cela, il faudra hélas attendre la fin de l’année. N’empêche, c’est une manière bien agréable de commencer une nouvelle année de lectures…

Les Variants, Robison Wells. MsK, 2013.