La Voie de l’ennemi suit la sortie de prison du caïd William Garnett (Forest Whitaker), condamné à vingt ans de réclusion pour le meurtre d’un adjoint du shérif, mais relâché trois ans plus tôt que prévu pour bonne conduite. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé.
Le Shérif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.
Rachid Bouchareb, le réalisateur du film Indigènes ou Hors-la-loi, revient avec un long métrage nommé La Voie de l’ennemi. Avec un casting de choix, Forest Whitaker et Harvey Keitel, Rachid Bouchareb réalise ici son second film.
Parti initialement pour faire un remake d’un classique du cinéma français Deux hommes à la ville avec Alain Delon et Jean Gabin, le réalisateur nous perd peu à peu entre les différents sujets abordés. On y trouve l’immigration mexicaine avec la border patrol et ses enjeux, la rédemption d’un homme tout juste sortie de prison et la place de l’islam aux Etats Unis.
Nous n’arrivons plus tellement à percevoir ce que le réalisateur veut mettre en avant. Rachid Bouchareb n’a pas fait ressortir l’un des sujets plus qu’un autre. Comment par exemple Garnett, le personnage joué par Forest Whitaker s’est il converti ? On regrette que le réalisateur n’ait porté pas l’un de ces sujets jusqu’au bout. Prenons pour exemple la conversion à l’islam de Garnett qui n’est qu’anecdotique et relayée au second plan…
Malgré cela et malgré un rythme assez lent (un peu moins de deux heures) les performances de ses acteurs relèvent le ton. On est littéralement suspendu aux lèvres de William Garnett, le personnage interprété par Forest Withaker, très bien joué. Brenda Blethyn, plus connu pour ses apparitions dans la série télé New York Unité Spéciale, réalise une prestation très touchante dans son rôle d’agent de probation croyant en la réinsertion des criminels. On s’y attache mais malheureusement le réalisateur n’a su tirer profit de ce personnage atypique et sous-exploite totalement son histoire, et les raisons qu
i l’ont amené à se rendre dans cette ville, à faire ce métier. C’est un bon divertissement cependant, et l’on passe un bon moment.
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