Les romans traitant de l’apprentissage magique de héros en herbe sont légion dans nos étagères. Stephanie S. Sanders a choisi le parti-pris opposé en mettant en scène les élèves du Centre de Redressement pour Méchants Récalcitrants de Veldin Drexler : humour et aventure sont au programme du diptyque !
Le premier tome voyait se dérouler les aventures de Rune, le fils du directeur et de ses amis : Loup Junior, le fils du grand méchant loup, et Jézébel Dracula, la fille unique du vampire éponyme. Chargés de réaliser un complot ambitieux (sous peine d’être renvoyés), visant – entre autres – à renverser un royaume, nos trois gredins y parvenaient avec une chance incroyable et un talent inné pour exploiter les heureuse coïncidences. Cette fois, l’auteur change de cap. Car s’il y a bien un nouveau complot, les aventuriers en herbe devront le déjouer plutôt que de le fomenter, cette fois-ci. De plus, on quitte l’univers des contes traditionnels (dont sont issus la plupart des personnages et l’intrigue du premier volume) pour s’intéresser… aux super-héros qui ont, eux aussi, une super-école, et qui ne sont pas si exemplaires que ça, en fin de compte.
Ce qui présente une occasion parfaite d’explorer la limite parfois floue entre Héros et Méchants, ce que l’auteur fait avec beaucoup de talent, dans une aventure légèrement plus sombre et sérieuse que la précédente, mais toujours aussi drôle !
À nouveau, le roman est truffé de références : littérature fantastique classique, comics et manga sont convoqués au fil des pages, et on apprécie les clins d’œil aux différentes œuvres.
L’intrigue est dynamique et bien ficelée, mais surprendra difficilement un lecteur aguerri : le roman est drôle, énergique, prenant, mais on voit assez vite où l’auteur souhaite en venir, et comment elle va y arriver. Ce qui, cependant, ne gâche en rien le plaisir de lecture ! D’autant que les personnages sont assez convaincants, et la galerie variée.
L’École des mauvais méchants se présente donc comme un diptyque frais, léger, drôle, et très divertissant. Si les lecteurs les plus âgés trouveront le scénario un peu facile – quoique bien tourné – nul doute qu’il plaira aux plus jeunes, qui apprécieront l’efficacité et la concision de l’aventure. Simple et efficace, une formule que l’on apprécie !
L’École des mauvais méchants, 2 : Complot, Stephanie S. Sanders. Nathan, juin 2014.
Soyez le premier à commenter