Est-ce qu’il faut être fan de Disney pour lire ce livre ? Est-ce que l’on doit connaître les héros sur le bout des doigts pour apprécier ce livre ? La réponse est non pour les deux questions. Melissa de la Cruz nous embarque avec elle sur l’île de l’oubli afin d’y retrouver tous ces méchants du monde enchanté le plus connu du PAF et du cinéma. Les marraines fées ont enfermé tous les méchants sur une île, sans magie afin d’apaiser le monde Merveilleux. Mal, la fille de Maléfique ainsi que le fils de Jafar, celui de Cruella et la fille de la Méchante Reine vont à l’école ensemble, ils vivent dans les décombres de la gloire d’autrefois et essaient tout de même de rester méchants. Trop d’années à supporter ce traitement intolérable. Sans le savoir, le fils de Cruella, passionné par la science forme un trou dans le dôme protecteur de l’île.
Maléfique est persuadée que son précieux bâton magique est caché sur l’île, elle oblige donc sa fille à prouver ses capacités en le retrouvant. Une fine équipe se construit pour partir à la recherche de ce sceptre et l’aventure commence. Le roi du pays Merveilleux est la Bête du film La Belle et la Bête et c’est leur fils qui doit bientôt prendre sa suite. Le lecteur suit aussi ses difficultés pour s’imposer comme futur roi, pour trouver une femme à la hauteur de l’amour qu’il voudrait partager.Sans être un ouvrage de haute voltige, ce roman est plein d’humour et pourra ravir les plus jeunes. Il y’a également l’évocation de ce qu’il se passe dans le monde enchanté où finalement tout n’est pas si rose et l’auteure nous questionne sur le bien et le mal, entame un débat sur l’apparente simplicité de ce fonctionnement. Les enfants pourront découvrir un monde un peu glauque mais à leur portée, retrouver aussi leur héros préférés et faire le lien avec le dessin-animé qu’ils suivent peut-être.
Un roman sans prétention mais vraiment agréable pour se détendre et prendre à contre-pied ce que nous connaissons déjà de Disney. L’écriture est fluide, les descriptions très drôles. Les plus âgés pourront aussi se remémorer leur enfance dans un roman relativement court, facile à lire ou trouver un cadeau pour leur descendance dès douze ou treize ans. Le tout est de se prendre au jeu et de ne pas trop en attendre.
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