
POLAR BRITISH — Ah, Christian Jacq ! Est-il encore nécessaire de présenter ce grand monsieur, féru d’histoire ? Ses romans sur l’Egypte en ont fait un des auteurs phares du rayon « roman historique ». Mais avec les enquêtes de l’inspecteur Higgins, Christian Jacq change à la fois de lieu et d’époque : au revoir les palais de Ramsès II et les rues du Caire, place à Londres et aux bureaux de Scotland Yard !
Avec Le Tueur du vendredi 13, Christian Jacq signe une enquête de facture classique mais diablement efficace, dans la plus pure tradition britannique, dans la lignée des polars d’Agatha Christie. On retrouve un inspecteur expérimenté au flair imparable, Higgins, aidé par un acolyte certes moins génial mais indéniablement rigoureux, Marlow. Nos deux enquêteurs doivent se pencher sur une menace de la plus haute importance : un mystérieux tueur sévit les vendredis 13. Or cette année en compte 3 ! Et nos deux flics so british soupçonnent la reine d’Angleterre (rien que ça !) d’être la cible de ce meurtrier obsédé par cette célèbre malédiction…
Alors, le vendredi 13… superstition désuète ou véritable menace à prendre au sérieux ? Nos deux enquêteurs étudient les indices, font la tournée des témoins, réfléchissent de concert : Christian Jacq reprend donc la forme typique des whodunnits, et s’en tire admirablement. Le style est agréable et fluide, les descriptions sont présentes juste ce qu’il faut pour planter le décor. L’histoire, de fait, se déroule sans heurts, et se découvre avec plaisir. S’il n’a pas l’ampleur des fresques historiques qui ont fait le succès de Christian Jacq, Le Tueur du vendredi 13 est un roman honnête et sans prétention, qui remplit parfaitement son office : nous divertir quelques heures, pendant que nous recherchons en compagnie de ce duo d’enquêteurs l’identité du fameux tueur. Une reconversion intéressante, et réussie, pour Christian Jacq !
Le Tueur du vendredi 13, Christian Jacq. J éditions, 2015.
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