Pourquoi lire Les Orphelins Baudelaire ?

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SÉRIE CULTE — Il y a peu, mon collègue, amateur de belles choses et bibliophile dans l’âme, a attiré mon attention sur un magnifique coffret contenant les treize volumes des Orphelins Baudelaire en anglais : The Complete Wreck. Il n’avait jamais lu ces livres mais était séduit par l’esthétisme du tout. Effectivement, c’était beau : le coffret aux couleurs de la série présentait une illustration inédite, et les treize tomes étaient chacun un véritable petit bijou, avec une couverture rigide et des illustrations intérieures fort sympathiques.

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Alors que je me demandais si, moi aussi, j’allais franchir le pas et m’offrir ce coffret (un caprice en vérité, car je savais que les chances que je relise un jour cette série étaient faibles, car je ne relis jamais), je me suis remémoré les raisons qui ont fait des Orphelins Baudelaire une des séries de romans que j’ai préféré à l’adolescence.

C’était avant que Netflix n’envisage d’adapter ces livres en série TV, avant la sortie du film qui, malgré des atouts indéniables (dont son casting !) n’a pas eu l’écho espéré. Un jour, on m’a offert Tout commence mal, le premier volume. Cela devait être vers 2002, l’année de la sortie en France. J’étais à l’époque une élève de 5e particulièrement férue de lecture. Et voilà que l’on me met entre les mains ce roman au ton très particulier. Jugez plutôt, voici la toute première phrase : « Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre livre.« 

Cette première phrase est assez symptomatique du style de Lemony Snicket qui, avec beaucoup d’humour, passe la série à essayer de décourager le lecteur de poursuivre sa découverte de l’histoire des Baudelaire (« Si vous détestez les livres dans lesquels des enfants vivent des aventures horribles, vous feriez mieux de refermer celui-ci séance tenante« , et autres citations…). Adolescente, je trouvais ça à mourir de rire, tout comme les manigances du terrible comte Olaf.

Alors que je résumais sommairement à mon collègue l’intrigue des Orphelins Baudelaire (trois gamins se retrouvent orphelins et sont trimbalés de tuteur en tuteur, constamment poursuivis par le comte Olaf qui souhaite mettre sa main griffue sur leur héritage), je me suis souvenue de ce fameux comte, incarné par Jim Carrey dans le film, et qui apparaîtra sous les traits de Neil Patrick Harris dans la série Netflix (et rien que pour cela, on a hâte de la découvrir !). Ce fameux comte machiavélique, au don inné pour le déguisement, finissait toujours pas apparaître dans l’entourage du trio Baudelaire. Même si le schéma peut sembler répétitif (le comte manigance quelque sombre complot en étant déguisé, il est démasqué et mis en échec), Lemony Snicket a pris le soin de varier le cadre de chacun de ses romans : le cirque, une scierie, une clinique, un laboratoire aux serpents… De même, les tuteurs sont généralement joyeusement ridicules et inefficaces à accomplir leur rôle premier : protéger les enfants.

Ces enfants, on s’y attache quasiment instantanément, quand on les découvre sur une plage, fraîchement orphelins. Il y a Violette, la MacGyver de la troupe, Klaus, l’encyclopédie sur pattes et Prunille, le bébé mordeur. Leur histoire est terrible et il ne leur arrive que des malheurs. Il faut dire que le comte est un méchant très méchant, qui ne recule devant rien, et est prêt à mentir, voler, incendier, voire même tuer sur l’autel de sa cupidité. On vous a prévenu : si vous voulez une histoire joyeuse, passez votre chemin.

Et pourtant il serait tellement dommage de passer à côté du style de Lemony Snicket, de ses considérations douces-amères sur la vie, de ses apartés à Béatrice, de ses considérations sur la langue (on y apprend quelques expressions surannées au passage), de son cynisme. Vraiment, plus que le destin pour le moins absurde et déprimant des orphelins Baudelaire, c’est ce style si particulier qui donne tout son sel aux romans.

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Le tout dernier tome est sorti aux Etats-Unis en 2006 et c’est en 2008 que je l’ai découvert, et pour la première fois, en version originale. Cela fait désormais huit ans et pourtant, je conserve un souvenir intact de cette série de romans que j’ai suivi plusieurs années durant. En fait, j’ai désormais envie de les redécouvrir. Peut-être bien que je vais craquer pour ce coffret…

 

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

3 Commentaires

  1. J’ai dévoré cette série littéraire, elle est géniale et j’aimerais bien avoir ce coffret ^^
    J’aurais aimé que la fin apporte plus de réponses mais bon, cette saga m’a vraiment marquée 🙂

  2. *o* Qu’est-ce que c’est que cette histoire de série netflix?
    Non, plus important : où est-ce que je met la main sur ce coffret?!
    ^^ Chouette article en tout cas, l’enthousiasme pour la série est parfaitement transmis *thumbs up*

    • ça va arriver, ça va arriver ! J’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner.
      Pour le coffret, on le trouve notamment sur Amazon, neuf ou d’occasion ! Il coûte 150 USD normalement, mais on le trouve moins cher d’occasion, en furetant un peu.

      Et merci ! 😉

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