Gary Cook : un premier roman écolo et cinématographique !

ROMAN ADO — Depuis la fin de l’été, on parle beaucoup de Gary Cook et du book-trailer événement réalisé pour sa promotion : incroyablement cinématographique, plus long que la moyenne, celui-ci dénote de celui des concurrents et témoigne d’un univers romanesque très visuel : assurément l’atout numéro un de ce premier tome d’une trilogie !

Gary n’a connu qu’un monde submergé par les flots, une planète mourante. Avec ses proches, il survit tant bien que mal sur le pont des Oubliés, en regardant de loin avec envie des navettes s’élancer vers l’espace et disparaître pour un monde meilleur. Alors qu’il écume les eaux de la baie avec ses amis Max et Elliott, le jeune garçon rêve d’une nouvelle vie loin de la mer… Mais seuls les habitants des tours blanches ont le privilège de pouvoir partir : les résidents du pont des Oubliés ne peuvent qu’en rêver. Pour Gary, une seule chance de partir : gagner sa place sur la navette Deucalion VII en remportant la terrible et létale course fantôme…

Gary Cook, Romain Quirot, Antoine Jaunin, Nathan

Nathan, l’éditeur, vante une « écriture grand écran », et effectivement l’expression n’est pas usurpée. Premier roman convaincant, malgré un début un peu long à se mettre en place, Gary Cook se démarque par un univers très visuel, qui s’impose littéralement à l’esprit : le pont sur lequel vit le jeune héros, les eaux sales qui recouvrent les rues d’autrefois, les fameuses tours blanches qui se dessinent à l’horizon… Le lecteur a l’impression d’y être, tant la narration est efficace ! Certaines scènes sont dignes d’un film : on songe par exemple à cette fameuse course fantôme, qu’on suit avec beaucoup de tension, et qui n’est pas sans rappeler certaines des courses les plus célèbres de Star Wars…

Ici, cependant, pas d’Anakin Skywalker, et en guise de vaisseau, nos héros ont un bateau, vaillant mais pas bien puissant. Gary a quinze ans, et passe ses journées en mer à pêcher avec ses acolytes Max et Elliott. Gary Cook, c’est aussi un roman sur l’amitié et la rivalité à l’adolescence. Surtout dès qu’une fille mystérieuse entre dans l’équation…

Enfin, impossible de ne pas mentionner la dimension écologique du récit : futur peu reluisant, mais qui nous pend au nez si l’humanité ne fait rien pour préserver la planète, le quotidien de Gary Cook montre un monde moribond, en passe d’être totalement submergé par l’océan. L’ultime solution : la conquête spatiale. Gary ne sait pas ce qui l’attend là haut, mais il sait que ça sera forcément mieux que ce qu’il connaît actuellement : un monde avec de l’eau à perte de vue, pas un oiseau, un fruit ou un légume, et une épidémie qui ravage l’humanité. Les villes d’autrefois dorment sous la mer : il faut plonger pour découvrir les vestiges de la vie d’autrefois…

Voilà donc un premier roman intéressant, qu’on imagine très bien adapté un jour au cinéma. Affaire à suivre, car l’histoire se clôt sur beaucoup de suspense : en somme, vivement la suite !

Gary Cook, Romain Quirot et Antoine Jaunin. Nathan, août 2017.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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