MANGA SHONEN – Jun Mochizuki est la talentueuse auteure de la série Pandora Hearts. En cette année 2017, c’est sa nouvelle série Les Mémoires de Vanitas, qui débarque en France – et qui était à l’honneur du stand Ki-oon à la Japan Expo de cette année.
Paris, fin du XIXe siècle. La capitale européenne est sous tension : des attaques répétées de vampires endeuillent la ville et terrifient ses habitants. Pourtant, les vampires ne s’en prennent pas aux humains, c’est une règle d’or de leur communauté. Malheureusement, un mal mystérieux semble s’en prendre aux immortels, les transformant en monstres sanguinaires.
C’est dans ces conditions que Noé arrive dans la capitale. Né, lui aussi, suceur de sang, il cherche à récupérer le Grimoire de Vanitas, un artefact légendaire qui permettrait à son possesseur d’interférer avec ce qu’il existe de plus cher aux yeux des vampires : leur nom véritable. Toute modification peut les rendre fous, voire les anéantir… ou les guérir, peut-être.
C’est par la voie des airs que Noé débarque à Paris : à bord du dirigeable, il fait justement la connaissance d’Amélia, une délicate jeune femme qui fait un malaise dans ses bras… avant de perdre la tête et de révéler sa nature de vampire sanguinaire à tous ! Mais avant qu’elle ne commette un carnage, un mystérieux jeune homme intervient et la met en sécurité. Il prétend s’appeler Vanitas. Et ça tombe plutôt bien, car il possède le fameux grimoire, qui apaise l’accès de folie d’Amélia et l’empêche d’anéantir tous les passagers. Vanitas s’est donné une mission : sauver les vampires de la malédiction qui pèse sur eux ! Un objectif qui converge peut-être avec celui de Noé !
Le résumé est un peu copieux, mais il est difficile d’en dire moins pour que l’histoire soit bien comprise (ou, du moins, effleurée). Dès les premières pages, Jun Mochizuki nous plonge dans un univers steampunk riche en dirigeables, robes fabuleuses ornées de dentelles délirantes et autre dandys aux manières exquises. Et, bien sûr, de vampires !
Toute la mythologie autour d’eux est d’ailleurs délicieusement complexe : il y a les vampires classiques, ceux qui perdent complètement la boule, celui qui est né sous la Lune Bleue et ceux qui entendent sauver les autres. Pas facile de s’y retrouver, d’autant qu’ici, le vampire a parfois l’air, de prime abord, tout à fait normal (en se cachant sous les traits d’un enfant, par exemple). Or, la violence peut, dans cet univers, surgir tout à trac. Ce qui ne fait que renforcer l’ambiance fantastique dans laquelle on baigne depuis les premières pages.
Du côté de l’intrigue, une fois que l’on a compris qui fait quoi et qui roule pour qui, on plonge dans une sorte d’enquête ésotérique qui met pas mal de monde sur les dents. Les péripéties s’enchaînent à bon train et il est assez difficile de s’ennuyer à la lecture. Et, point bonus : l’intrigue se termine certes à la fin du tome, mais celui-ci relance un nouveau questionnement qui donne bien envie de découvrir la suite. Ce qui est d’ailleurs possible, puisqu’elle est déjà parue !
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