Transcendante : suite et fin d’Immaculée !

ROMAN ADO — Il y a quelques temps, nous vous avons parlé d’Immaculée, premier roman d’un diptyque signé Katelyn Detweiler, dans lequel une adolescente se découvrait enceinte, alors même qu’elle est vierge ! Le second volet de cette série en deux tomes s’appelle Transcendante et s’intéresse à l’histoire d’Iris, le fruit de cette naissance miraculeuse.

Sauf qu’Iris, dix-sept ans, ignore tout de son origine controversée : pour ce qu’elle en sait, elle et le fruit d’une union tout à fait traditionnelle… si ce n’est que ses parents l’auraient eue très jeune. Son quotidien est réglé comme du papier à musique : le lycée, ses leçons de violon, le temps passé avec ses amis… C’est une jeune fille de Brooklyn comme des milliers d’autres. Mais tout change le jour où un terrible attentat ravage Disneyworld et fait des milliers de morts, parmi lesquels de nombreux enfants. Le pays est sous le choc, et un revenant du passé va faire son entrée, réclamant un miracle pour sa fille gravement blessée. Iris va donc apprendre le mystère qui entoure sa naissance… en même temps ou presque que la presse, qui s’empare une nouvelle fois de l’affaire.

Transcendante, Katelyn Detweiler, Robert Laffont

Iris se retrouve face à quelque chose qui la dépasse totalement et qu’elle ne sait gérer. La seule façon pour elle d’y voir plus clair ? La fuite. Une réaction totalement humaine que l’auteure développe avec beaucoup d’empathie. Comme dans le premier tome, Katelyn Detweiler prend soin de bien travailler la psychologie de ses personnages, adolescents comme adultes. Elle s’intéresse ici notamment aux réactions face à un traumatisme d’ordre national : les conséquences de l’attentat. On songe à la manière dont Joyce Maynard parlait du 11 septembre dans Les Règles d’usage : il y a un petit quelque chose de cela dans Transcendante, analogie facilitée par le fait que les deux romans se passent à New York. Se reconstruire, aller de l’avant, panser ses blessures, éventuellement pardonner : ces questions se posent dans l’histoire d’Iris.

Sauf que la jeune fille doit en plus tirer au clair son origine divine ou non. Comme dans le premier tome, le lecteur est laissé dans le flou : à lui d’en tirer ses propres conclusions. La vraie questions c’est : a-t-on besoin d’une ascendance divine pour aider, pour faire le bien autour de soi ? Probablement pas, c’est à la portée de tous ceux qui veulent bien essayer, et ce message est vraiment chouette.

Un bémol cependant : ce deuxième tome est nettement moins addictif que le premier. Porté par l’envie de savoir comment Mina est tombée enceinte, nous avions dévoré Immaculée. La lecture de sa suite s’est fait un poil plus laborieuse, peut-être parce qu’il s’est passé plus d’une année entre la lecture de ces deux romans. Objectivement, Transcendante est une suite intelligente qui continue de développer les axes mis en avant dans le premier tome et offre une vraie fin à l’histoire de Mina et d’Iris. Subjectivement… on a un peu peiné à la fin.

Transcendante, Katelyn Detweiler. Robert Laffont, 2017. Traduit de l’anglais par Fabienne Vidallet.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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