Winterwood, la forêt des âmes perdues : direction la PAL du Cold Winter Challenge !

ROMAN YOUNG-ADULT — Vous avez peut-être déjà entendu parler du Cold Winter Challenge ! Lancé il y a quelques années par Margaud Liseuse, c’est désormais L’Enluminée qui a repris l’organisation de ce challenge littéraire qui fleure bon les fins d’années. Le principe ? Avoir des lectures en lien avec l’hiver, la neige, et les fêtes de fin d’année. Dans ce menu, il existe une catégorie Hiver mystérieux avec le thème Reine des Neiges, pour des lectures centrées sur les femmes de pouvoir, le féminisme et les sorcières. Et notre dernière lecture remplit le contrat à merveille ! Il s’agit de Winterwood, la forêt des âmes perdues par Shea Ernshaw. Pensez-y pour votre challenge donc !

Certains disent que les bois de Wicker Woods sont magiques. Hantés, même.
Nora Walker, héritière d’une longue lignée de sorcières, sait à quoi s’en tenir  : toutes les femmes de sa famille partagent un lien particulier avec la forêt. Elles seules peuvent pénétrer dans la forêt certains soirs, à la recherche d’objets perdus. Et c’est ainsi que l’adolescente retrouve Oliver, gelé, au milieu de ces arbres inquiétants. Oliver, c’est le garçon du Camp de Redressement pour jeunes en difficulté qui a disparu en pleine tempête de neige voilà plusieurs semaines. Il devrait être mort. Et pourtant, il est là !
Nora le recueille chez elle et tombe amoureuse de lui, malgré sa méfiance. Mais elle ne peut s’empêcher de remarquer qu’en présence du jeune homme les bois réagissent étrangement. Car Oliver cache un secret : il n’est pas le seul à avoir disparu cette nuit-là.

Souvenez-vous, Emily avait déjà chroniqué The wicked deep en début d’année, de la même autrice. Et … nos conclusions sont les mêmes puisqu’on retombe assez vite sur ce que Shea Ernshaw a déjà pu proposer auparavant. Si l’histoire est différente (encore que !), les points forts et les points faibles restent quant à eux les mêmes.

Le gros point fort de ce roman, c’est indubitablement l’ambiance. C’est glacial, sauvage et ça vous prend à vif. On s’imagine sans peine la terreur ressentie vis à vis de la forêt (personnage à part entière), les incantations à la lune et le nuage de condensation qui s’échappe quand on respire par grand froid. Les émotions sont âpres, effrayantes et brutes. On apprécie également le petit côté grimoire de sorcières, d’une part grâce à la couverture qui est très réussie, mais aussi grâce aux doubles pages tirées du livre familial. À travers elles, on découvre des pans de l’histoire familiale et des petites recettes/sorts de la famille Walker.

Mais cette ambiance soignée et poétique ne suffit pas à camoufler complètement le manque de crédibilité et de profondeur des personnages. Car finalement, au-delà du mystère de la disparition d’Oliver, c’est une romance un peu courue d’avance qui prend de l’ampleur … et qui ne laisse pas la place aux autres thèmes. Dommage !

On conseille donc ce titre à ceux qui sont déjà fan de l’auteur, ou qui cherchent une romance dangereuse, dans un cadre fantastique et inquiétant.

Winterwood, la forêt des âmes perdues, de Shea Ernshaw. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Lilas Nord. Rageot, novembre 2020.

Par Coralie.

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