La découverte du cristal a été, comme beaucoup d’autres inventions, fortuite. Elle remonte au 17e siècle, en Angleterre lorsque l’Amirauté britannique pour assurer la production des mâts des navires dont elle avait besoin a décidé d’interdire l’utilisation du bois comme combustible. Les verriers se tournèrent donc vers d’autres sources d’énergie telles que le charbon récemment découvert. Fondant le verre dans des pots réfractaires ouverts, ils constatèrent que l’oxyde de carbone teintait le verre d’une coloration brunâtre. Pour y remédier ils se mirent à travailler avec des fours couverts. Vers 1675, George Ravenscroft introduisit dans la composition de l’oxyde de plomb comme « agent fondant » (techniques qu’il aurait apprises à Venise). À leur surprise, les verriers constatèrent que le verre ainsi produit avait un éclat et une sonorité exceptionnels.
Sous le règne de Louis XVI, l’aristocratie et la bourgeoisie avaient un penchant très marqué, de l’engouement même, pour les cristaux, lustres, flambeaux, services de tables. etc … Tous ces objets étaient d’importation anglaise et la fabrication du cristal en France était presque inconnue. Elle débute dès à la verrerie de Münzthal (ancien nom des cristalleries de Saint-Louis). On attribue la découverte du cristal à Stephen Falango en Angleterre vers , mais la qualité du verre pour la table n’arrive qu’au 18e siècle avec le cristal de Bohême. L’histoire du cristal est sans doute plus ancienne puisque des lentilles en cristal ont été utilisées pour les yeux du pharaon Rahotep, 26 siècles avant notre ère.
Baccarat
L’histoire de Baccarat remonte à 1765, date à laquelle Antoine Renaut établit les premiers fours octroyés par Monseigneur de Montmorency Laval. En 1802, il cède sa verrerie à ses trois fils qui firent de très mauvaises affaires du fait du blocus continental. Le 12 décembre 1806, l’affaire vendue aux enchères vivotera jusqu’en 1816, date à laquelle elle sera rachetée par M. d’Artigues, spécialiste du cristal.
En 1815, par suite de traités de paix, celui-ci se trouvait à la tête d’une industrie devenue belge, coupée de la France vers laquelle il exportait la plus grande partie de sa production. Il la vendit et acheta la verrerie Ste Anne qui devait devenir en 1843 : « Compagnie des Verrerie et Cristalleries de Baccarat », pour prendre en 1881 le titre qu’elle conserve encore aujourd’hui : « Compagnie des cristalleries de Baccarat ».
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Saint-Louis
Les origines de la cristallerie de Saint-Louis remontent à 1469, date à laquelle le Duc de Lorraine donna une Charte aux verreries.
Munsthal est cité en 1586 comme principal lieu où l’on fabrique le verre, puis la guerre de Trente ans ruine cette industrie ou il faut attendre 1767 après le rattachement de la Lorraine à la France pour que Louis XV accorde une franchise à M. René François Jolly et Compagnie pour établir une verrerie qui se dénomera « Verrerie Royale de Saint-Louis ».
En 1768, François et Albert de la Salle entrèrent dans l’association et en 1780, M. de Beaufort, le directeur de la verrerie réussit à produire du cristal de plomb, équivalent à celui d’Angleterre, le plus réputé. Il en résultera pour Saint-Louis une très grande prospérité. Le Conseil d’Etat, désireux de conserver à la France cette belle industrie, mis à l’abri la verrerie en défendant aux ouvriers de quitter les lieux sans congé demandé deux ans à l’avance !
De 1791 à 1795, Saint-Louis est d’ailleurs dirigée par Aimé Gabriel d’Artigues, qui rachètera Baccarat. Pendant la Révolution, la verrerie devenue bien national est vendue, en 1809, Seiler et Walter en prennent la direction avec les anciens propriétaires et forment la « Compagnie des Verreries et Cristalleries de Saint-Louis ». Cette dernière, à nouveau prospère, se mit la première à faire du cristal moulé en 1820. Brièvement, la concurrence de la cristallerie du Creusot sera en question, mais l’affaire étant en perte de vitesse, Baccarat et Saint-Louis décidèrent de faire disparaître cette concurrence d’un commun accord.
Clichy, la méconnue !
Nous avons peu de documents sur cette fabrique, qui pourtant eut une vogue considérable vers le milieu du XIXème siècle. Vers 1838, MM. Rouyer et Maes décidèrent de fonder une cristallerie à Sèvres, dans le but d’exporter des articles bon marché, puis la cristallerie fut transférée près de Paris, à Clichy. C’était une cristallerie très florissante car en 1849, Launay de Saint-Louis, se plaignait que l’on n’accordât pars assez d’importance à la fabrication des presse-papiers, grâce à laquelle Clichy allait allumer un troisième four.
La cristallerie de Clichy prit la première place pour les cristaux de couleurs, au point que les Anglais débauchèrent des ouvriers pour connaître les procédés. De 1851 à 1870 elle est la troisième de France . Pourtant, en 1878, M. Landier rachète l’affaire qui continue sous le nom de « Cristallerie de Sèvres et de Clichy » pour être totalement transférée à Sèvres et disparaître.
Offrir un bijou est tellement symbolique que c’est presque une déclaration d’amour, même sans dire un mot ! Le diamant, symbole de pureté, le rubis, symbole de passion et de volupté, le topaze symbole de fidélité… Ou bien même un bijoux en cristal ! C’est un cadeau si précieux qu’il va toujours droit au cœur !
Alors, évidemment, vous pouvez faire livrer à votre moitié un beau bouquet et une boîte de chocolats en forme de cœur… Mais dans 6 mois, que restera-t-il de votre acte héroïque ? Le bijou, lui, se garde pour la vie, comme un grigri magique qui vous rappelle à elle chaque jour !
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