SCIENCE FICTION — Les Chroniques de St Mary suscitent chez moi un enthousiasme assez débordant : c’est le genre de série que j’ai envie d’offrir à tous mes proches un tant soit peu lecteurs. Le tome 4 inaugure un nouvel arc de l’histoire de Madeleine Maxwell, historienne peu conventionnelle qui étudie les événements passés depuis l’époque contemporaine…
En gros ? Oui, vous avez bien compris : du voyage dans le temps. Le passé n’est pas que l’objet de spéculations : les historiens vont vérifier de première main leurs hypothèses. Quid de ce quatrième tome ?
Attention, la chronique qui suit évoque des événements des trois premiers tomes : attention à ne pas vous divulgâcher l’histoire !
Dans le tome 3, Jodi Taylor avait exploré un des pendants logiques du voyage dans le temps : les mondes parallèles. Parachutée dans une réalité alternative, Max essaie dans ce volume de prendre ses marques. Problème numéro 1 : elle est morte dans cet univers et n’a donc plus d’existence à proprement parler. Problème numéro 2 : il existe une Police du temps bien déterminée à mettre la main sur elle, puisque Max constitue, il faut l’admettre, une anomalie majeure… La première partie du récit se résume donc à une fuite en avant perpétuelle à travers diverses époques. C’est, comme toujours que Max met le pied à une autre époque, résolument divertissant : immersion garantie, même si les premiers sauts dans le temps sont de facto très rapides, fuite oblige.
Au programme cette fois-ci : un Londres glacé, l’Égypte antique, Pompéi à une sale période de son histoire, la peste noire, et une bataille rangée à St Mary (un peu bâclée, pour être honnête). En bref, pas le temps de s’ennuyer ! Mention spéciale aux dernières heures de Pompéi, décrites avec une précision cinématographique très appréciable qui donne au lecteur l’impression d’y être, et à la foire de glace, dont je n’avais jamais entendu parler mais qui m’a fascinée.
Le lecteur commence à se dire qu’il n’aura jamais la réponse au mystère surnaturel posé en début de tome 2, mais, bon public, il fait facilement abstraction de cela pour s’immerger corps et âme dans l’histoire compliquée de Max, qui semble attirer tous les problèmes possibles et inimaginables. Sa personnalité irrévérencieuse et l’écriture alerte, voire malicieuse, font une nouvelle fois des étincelles : nul doute que c’est là, avec le voyage dans le temps, l’atout principal de cette série dont on voit bien les défauts, mais qu’on choisit d’ignorer tant on s’éclate. Ce tome 4 n’est pas le meilleur, coincé entre l’excellent troisième volume et le tome 5 vraiment bien ficelé. Mais on passe toujours un excellent moment…
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