ROMANCE — Tout le monde connaît Hadès (le plus cool des méchants Disney, mais pas que !) et le mythe de Perséphone, ne serait-ce que de nom. Scarlett St. Clair a voulu le remettre au goût du jour en nous livrant une romance moderne imprégnée de mythologie…
Rien de nouveau sous le soleil avec le squelette de l’intrigue : une jeune ingénue belle à se pâmer rencontre un homme sexy, puissant et expérimenté. Elle tombe sous le charme de son sex-appeal, il va lui ouvrir les portes d’un monde de sensualité. Chemin faisant, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Cela pourrait résumer des milliers de romances, y compris l’une des plus célèbres : 50 nuances de Grey.
L’originalité de cette romance, c’est qu’elle n’est pas qu’une simple stagiaire en journalisme et qu’il n’est pas seulement le patron d’une boîte de nuit. Tous deux sont des dieux, elle s’appelle Perséphone et il a pour nom Hadès.
Beau, séduisant, sombre et mystérieux, riche à millions et propriétaire d’un night club huppé : il n’a fallu que quelques pages pour que j’imagine Hadès sous les traits charismatiques de Tom Ellis, le très charmant interprète de Lucifer dans la série du même nom. Lucifer, Hadès : après tout, les deux règnent sur les enfers et cachent un coeur derrière leurs abords de bad boys. Même Menthé, son bras droit féminin, a des airs de Mazikeen…
L’intrigue est donc abondamment arrosée de références à la mythologie grecque. Mais le terreau fertile dans lequel elle s’épanouit, ce sont probablement les nombreuses scènes hot, avec une tension sexuelle fulgurante qui ne fait que grimper, grimper jusqu’à son assouvissement (à de nombreuses reprises). Hadès se coule à merveille dans son rôle de mentor sexuel… mais quelques récurrences et lieux communs (l’accent mis sur son formidable membre priapique, par exemple) finissent par lasser. Finalement, les scènes sensuelles m’auront globalement laissée de marbre : fan de slow burn, passez votre chemin. Ici, la flamme brûle dès le premier regard et le premier baiser ne tarde pas à venir taquiner les sens des personnages, à défaut de ceux du lecteur. L’intrigue aurait probablement bénéficié d’une passion plus progressive, même si l’autrice a visiblement cherché à frustrer le lecteur avec moult faux départs.
Q’en a-t-on pensé ? C’est distrayant, bien que le schéma soit vu et revu. Ça se lit sans déplaisir, sans enthousiasme débordant non plus. Perséphone agace très vite : son côté oie blanche qui découvre la vie et le sexe, et qui ose se libérer grâce au regard d’un homme, c’est so 2012. Hadès convainc un peu plus, grâce à son côté torturé qui gagnerait à être creusé davantage. Peut-être dans les deux tomes suivants ?
Bref : malgré ce que j’ai pu dire plus haut, c’était vraiment une lecture sympa, idéale pour la plage, mais loin d’être mémorable. Je suis un peu dure avec car j’en attendais un poil davantage. Je ne suis pas sûre d’avoir envie de lire la suite (car j’ai l’impression de l’avoir déjà lue, vu que j’ai déjà lu les 3 tomes de 50 Shades). Mais peut-être que Scarlett St. Clair arriverait à me surprendre, qui sait ?
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