Une critique élogieuse du Monde, une autre de Sci-Fi Universe…décidément, tout nous pousse vers Les lames du cardinal, quand on souhaite lire de la fantasy à la française, une fantasy à la française qui, honneur des honneurs, a même été traduite en anglais. Entre roman de cape et d’épée, roman historique, et épopée fantastique, Les Lames du cardinal a tout pour plaire…en principe.
Paris, 1633 : c’est sous le règne de Louis XIII que se déroule notre histoire, mais c’est Richelieu, en réalité, qui détient le pouvoir, dans une France en conflit couvé avec l’Espagne…Une Espagne dirigée d’une poigne de fer par des dragons, des créatures millénaires se dissimulant parmi les humains afin de mieux assouvir leur soif de pouvoir. Richelieu décide d’intervenir pour éviter que la France ne tombe sous la coupe des dragons, grâce à une troupe d’élite, les Lames du Cardinal, des bretteurs d’exceptions, des combattants hors-pairs, une élite dispersée aux quatre vents cinq ans auparavant, après la trahison d’un des leurs…
Les Lames du Cardinal est un roman multiple, complexe, qui ancre son récit dans un cadre historique très précis, et très détaillé et joue des divers ressorts du complot, de l’espionnage, des embuscades afin de ne pas ennuyer son lecteur. De ce point de vue, le roman est un succès : le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer, tout s’enchaîne très vite, trop peut-être, car de nombreux personnages entrent et sortent de scène, de telle manière que le lecteur finit par les confondre. Cependant, l’alternance des points de vue est un véritable atout, et permet d’avoir une vision globale de l’intrigue.
Les Lames du Cardinal est un véritable roman d’aventure, qui n’est pas sans rappeler les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. De grandes scènes de combat ponctuent le récit, et elles sont toujours très spectaculaires, ce qui devient rapidement répétitif : le lecteur l’aura compris, les Lames sont des combattants exceptionnels, capables de pourfendre aisément quatre ennemis à la fois. Cette facilité et ce côté excessif des scènes d’action lassent rapidement, mais heureusement, le lecteur connait également quelques instants de calme, lors de divers promenades dans le Paris du XVIIème siècle, que Pierre Pevel agrémente d’anecdotes très plaisantes à lire. Le style de Pierre Pevel aide grandement, par ailleurs : il maîtrise avec talent notre belle langue, et n’hésite pas à jongler avec des expressions d’époque. Son style peut être parfois un peu ampoulé, mais cela se lit avec beaucoup de plaisir.
Duels, vengeance, rivalités : il est certain que Pierre Pevel maîtrise tous ces ingrédients. Les Lames du Cardinal n’aura pas été un coup de coeur : il m’a semblé un peu trop confus pour cela. Cependant, je suis certaine que le second tome a davantage de souffle. Pierre Pevel a tout pour devenir LE nouveau nom de la fantasy française. Un grand merci à Encres-et-Calames qui m’a gentiment prêté Les Larmes du cardinal.
Ton avis me rassure beaucoup, je l’ai eu à Noel ! J’ai donc hâte de m’y plonger 😀
Passe de bonnes fêtes de fin d’année, grosses bises !!
A toi aussi, bonne année !