EN BREF — Aujourd’hui, dans les Chroniques express, nous vous parlons littérature de jeunesse, avec des titres destinés principalement aux ados ! Petit tour d’horizon de certaines de nos lectures récentes !
Côté ados : Le Dernier saut, Alexandra Sirowy (PKJ)
Au début de l’été, Ben, le frère adoptif adoré de Lana, disparaît sous ses yeux. Les vacances suivent leur cours, mais les fêtes sur la plage et les premiers émois amoureux sont teintés d’inquiétude. Quand Lana et ses amis trouvent le corps de Maggie, l’ex-petite amie de Ben, tout est remis en question : ce dernier est-il mort ? Maggie est-elle impliquée ? Et si Lana était la prochaine victime sur la liste ?
Le Dernier saut est un thriller psychologique qui, malheureusement, peine à convaincre. En effet, l’essentiel du roman repose sur un retournement de situation qui, avec un peu d’attention, est décelable dès le deuxième chapitre. Difficile, donc, de vraiment se passionner pour l’intrigue ou pour les tribulations des personnages, d’autant que l’auteure essaie de noyer le poisson en jouant sur les cordes de la folie ou du fantastique, sans toutefois y parvenir.
Par Oihana
Côté ados : Comment un lapin peut changer une vie, Sandrine Kao (Syros)
Sandrine Kao est à la fois auteure et illustratrice d’ouvrages pour la jeunesse. Début 2018, elle a publié chez Syros un roman jeunesse au titre pour le moins original : Comment un lapin peut changer une vie. Et le contenu est aussi original que ce qu’annonce le titre : on y suit les pérégrinations de la famille Ribout, dont certains membres éprouvent un ras-le-bol général assez puissant. Agathe, au lycée, se retrouve incroyablement molle face à un garçon, alors qu’elle est plutôt indomptable en matière générale. Alicia, la cadette première de la classe, se met tous ses camarades à dos suite à une sombre histoire de poux. Paul, le père, fait semblant d’aller au travail et n’ose avouer à quoi il occupe ses journées. Et puis Emmanuelle, la mère, illustratrice, cherche à la fois un éditeur et une manière de faire survivre la famille…
Sur le papier, cela partait bien : l’histoire est intéressante et, comme on s’intéresse à tous les personnages, on a une vision assez globale de toute l’affaire. Celle-ci s’avère diablement rocambolesque : si l’ensemble est bien mené, il est peut-être parfois un peu trop tiré par les cheveux. Malgré des réflexions intéressantes sur la précarité ou le respect de l’autre, la fin un peu facile éclipse l’ensemble.
Par Oihana
Côté album : Pourquoi y a-t-il des inégalités entre les hommes et les femmes ? Soledad Bravi & Dorothée Werner (Rue de Sèvres)
Il était temps de faire une chronologie et de remonter aux origines des inégalités entre les hommes et les femmes, pour en révéler l’absurdité et nous donner envie de repartir sur des bases plus justes qui nous permettront de grandir et de vivre tous ensemble en harmonie.
Il était temps, oui ! Et le projet est louable.
Malheureusement, la chronologie est tout juste survolée et, plus l’on avance dans le temps, plus les événements sont juxtaposés, sans explications et, plus embêtant, dans une impression générale de fouillis fort peu agréable. On ressort de la lecture avec la sensation qu’en effet, il reste du chemin à parcourir, mais qu’on en est restés à l’orée.
Par Oihana
Côté ados : J’ai égaré la lune, Erwan Ji (Nathan)
Souveniez-vous : dans J’ai avalé un arc-en-ciel, nous faisions la connaissance de Puce, adolescente franco-américaine. Cette fois-ci, Erwan Ji ne décrit plus la vie d’une lycéenne américaine, mais ses aventures d’étudiante à Tokyo. Dépaysement, relation à distance, et doutes sur sa sexualité sont au rendez-vous dans cette suite toujours riche en humour et en personnages hauts en couleur. Capucine est toujours aussi maladroite et candide, même si la jeune fille a bien sûr muri depuis le premier tome. Ambiance Auberge espagnole garantie, puisque Puce s’installe dans une demeure cosmopolite où cohabitent plusieurs nationalités… L’image de la vie étudiante à l’étranger fait peut-être un peu fantasmée mais on ne boude pas notre plaisir.
Accessoirement, on ne vous en dira pas plus sur l’aspect identitaire du récit, et sur les interrogations de l’héroïne sur sa vie amoureuse, puisque l’auteur n’apprécie pas que l’on s’attarde dessus dans nos chroniques. Or, nous ne voulons pas être de « mauvais blogueurs », n’est-ce pas ?!
Par Emily
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