5 bonnes raisons de lire Le Cœur entre les pages

Vous aimez bouquiner, les livres anciens qui fleurent bon la poussière et les librairies où il fait bon vivre ? Alors Le Coeur entre les pages, de Shelly King, est indéniablement fait pour vous ! Découvrez dès maintenant cinq bonnes raisons de se plonger dès maintenant dans ce roman sorti tout récemment aux éditions Préludes.

  • Parce qu’en tant que gros lecteur, vous serez totalement à votre place.

Le cadre du roman ? Le Cœur entre les pages se passe dans une librairie d’occasion de Mountain View, petite bourgade californienne connue principalement pour abriter les locaux de Google. Le Dragonfly est un petit commerce poussiéreux et délicieusement cosy, où vous pouvez vous poser dans un fauteuil confortable et bouquiner quelques heures au calme avant de reprendre le cours de votre vie hyperactive. Le propriétaire, Hugo, est avenant et passionné. Il y a même un chat qui rôde dans la boutique. C’est donc un premier point très positif. Deuxième détail d’importance pour les bibliophiles : c’est un roman qui tient le haut de l’affiche. Le déclencheur de tout, c’est une vieille édition de L’Amant de Lady Chatterley dans laquelle l’héroïne, Maggie, trouve une correspondance enflammée. Qui étaient Henry et Catherine ? Et comment s’est terminée leur histoire ?

  • L’amour est au centre de tout, mais ce n’est pas niais pour autant !

L’amour, c’est ce qui interpelle Maggie lorsque Dizzy, son meilleur ami, lui met L’Amant de Lady Chatterley entre les mains. Ces lignes manuscrites extrêmement romantiques qu’elle découvre dans la marge des pages la font rêver, et le lecteur avec elle. Mais Maggie va également connaître sa propre histoire d’amour au fil des pages. Nous ne vous en disons pas plus ! D’autres formes d’amour trouvent également leur place au fur et à mesure que le livre se déroule : amour amical, amour parental… Le Cœur entre les pages parle d’amour, mais ne sombre jamais dans le pathos ou la guimauve. Et ça, ça fait du bien.

Le Cœur entre les pages, Shelly King, Préludes

  • Une galerie de personnages sympathiques

Autour de Maggie gravitent de nombreux personnages hauts en couleur : Hugo, le libraire que l’on rêve tous de connaître, Jason, bougon mais étrangement attachant, Rajhit le passionné de vélos insaisissable, Dizzy le carriériste excentrique ou encore Grendel, le chat particulièrement agressif du Dragonfly. Le lecteur suit leurs destins avec plaisir, ne demandant qu’à percer la carapace de Jason ou amadouer Grendel…

  • Une virée dans la Silicon Valley…

Le fait que la librairie d’Hugo soit située à Mountain View n’a rien d’anodin : cela permet à Shelly King de placer le Dragonfly dans une mouvance extrêmement dynamique où la librairie semble être un véritable point d’ancrage pour les personnages. Si le Dragonfly reste figé dans le temps, une présence rassurante et fiable, la Silicon Valley apparaît comme une région de perpétuel mouvement, dépourvue de stabilité, notamment professionnelle. Récemment licenciée d’une start-up qu’elle a contribué à lancer, Maggie prend le temps se poser après une décennie de vie très speed. Elle redécouvre le temps de vivre. Cependant, elle n’hésite pas à utiliser des moyens très modernes (les réseaux sociaux en tête) pour aider à relancer le Dragonfly. Ce contraste entre modernité et livres anciens est très rafraîchissant.

  • Un livre qui vous donnera peut-être envie de devenir libraire à votre tour…

Ce roman est un hymne aux livres, qui donne envie de faire un tour en librairie, voire même d’ouvrir la sienne. Pourtant, le regard de Shelly King n’est pas bêtement émerveillé, elle est très lucide quant à la réalité du métier, qui n’est pas rose tous les jours. Le lecteur découvrira au détour des pages la compétition féroce qui règne entre les commerces indépendants et les gros mastodontes du marché. Shelly King écrit ainsi au sujet des librairies :

« Tous les grands lecteurs rêvent d’en avoir une. Ils pensent que passer la journée au milieu de tous ces livres sera le grand accomplissement de leur passion. Ils ne savent pas encore qu’il faut trier ce qui rentre, suivre ce qui sort, ils ignorent qu’on attrape des maux de tête à force de faire de la manutention et de ranger dans les rayons, et tout cela pour très peu d’argent. Ces lecteurs ne pensent qu’au mariage sans accorder beaucoup d’attention à la vie conjugale. » (p. 370)

Pourtant, elle ne parvient pas à nous en dégoûter… bien au contraire !

Le Cœur entre les pages, Shelly King. Préludes, 2015. Traduit de l’anglais par Pascale Haas.

Par Emily Vaquié

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

8 Commentaires

  1. J’ai très envie de découvrir de nouveau univers littéraires en ce moment. Je suis une acharnée du YA, c’est clair. Pourtant j’ai bien envie de m’évader vers des bouquins qui n’auraient pas forcément retenu mon attention à l’origine. Celui-ci me semble être un bon début! Merci :p

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