ROMAN NOIR — Souvenez-vous : il y a quelques temps déjà, nous vous parlions des Indés, ce nouveau label éditorial qui s’est lancé au mois de mars dernier, à l’aube de Livre Paris. Aujourd’hui, nous vous présentons Locataire, un des deux premiers titres de cette nouvelle maison d’édition. L’occasion pour le lecteur pour découvrir que, pour ses vacances, il serait peut-être avisé de s’en remettre à l’hôtellerie pour son hébergement… et que, s’il est propriétaire, il ferait peut-être bien d’éviter Airbnb !
Oui, car Locataire met en scène un drôle de couple propriétaire/locataire qui s’écharpe autour d’une maison de vacances, véritable objet de discorde. Quel thème plus actuel en ce mois de juin, certes pluvieux, mais juin tout de même ?
Chaque année, Jean-Luc Kazec, un retraité breton, propose à la location une maisonnette, située de manière fort pratique au bout de son jardin. Des fenêtres de sa propre habitation, il peut donc garder un oeil sur son bien, et sur les vacanciers qui l’occupent. Cette année, c’est à John Canari qu’il doit confier ses clefs. Si le premier contact est froid et riche en quiproquos, il ne laisse pas vraiment présager la relation pour le moins tempétueuse qui va naître entre les deux hommes : une hostilité franche va bientôt couver… La guerre est déclarée !! Et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre…
Récit pour le moins décalé, aux accents de roman noir, Locataire est donc l’un des premiers titres de cette toute jeune maison d’édition, les Indés. Premier détail, qui a son importance puisque c’est la première chose que nous voyons une fois le livre en main : nous remarquons la fabrication soignée de l’ouvrage. Finition « soft touch » pour la couverture, identité visuelle facilement mémorisable… Les Indés ont tout bon, et montrent qu’ils connaissent leur affaire.
Quant à l’auteur, Tudual Akflor, il fait preuve d’un style d’une simplicité efficace lorsqu’il nous conte cette guerre des voisins déjantée, n’hésitant pas à faire recours à des dialogues délicieusement absurdes. Locataire se lit en deux coups de cuiller à pot, pourquoi ne pas le glisser dans votre sac sur le chemin des vacances ?!
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