La saga Twilight, c’est désormais de l’histoire ancienne : le tout dernier film est sorti fin 2012, et nos héros vivent heureux, à défaut d’avoir beaucoup d’enfants. Mais que les fans de Stephenie Meyer se consolent : son autre roman, Les Âmes vagabondes sort au cinéma le 17 avril. Et une nouvelle édition du roman est même parue aux éditions JC Lattès.
Venue à Paris le mois dernier pour venir dédicacer Les Âmes vagabondes dans une Fnac parisienne, Stephenie Meyer étonne, par la dextérité avec laquelle elle enchaîne les sourires et les signatures. Il faut dire que depuis le succès de Fascination, son premier roman, elle a eu le temps de s’entraîner. A la voir, une femme discrète, à l’air timide, il est difficile de croire qu’elle a pu susciter les passion des adolescentes du monde entier et être à l’origine d’un énorme phénomène en littérature jeunesse. Souvenez-vous, en 2008, quand la vague Fascination a commencé à prendre de l’ampleur en France : il était difficile de passer à côté de cette couverture noire, à la référence biblique évidente. Mais Stephenie Meyer ne s’intéresse pas qu’aux vampires : elle a aussi écrit sur les extraterrestres. Eh oui. Alors qu’elle a eu l’idée de l’histoire d’Edward et de Bella en rêve, c’est en traversant en voiture le désert entre Phoenix et Salt Lake City qu’elle a songé à écrire Les Âmes Vagabondes.
Dans le monde des Âmes vagabondes, la Terre a été colonisée par des aliens, des « âmes » qui envahissent le corps des humains, devenus des « hôtes », des coquilles vides. Très peu d’humains ont échappé à cette invasion. Mélanie fait partie d’une des rares poches de résistance. Elle survit avec son petit frère Jamie. Un jour, on la capture. On lui insère l’esprit de Vagabonde, une âme millénaire. Mais, contrairement à la plupart des humains, Mélanie ne s’efface pas, elle résiste, et inonde l’esprit de Vagabonde d’images de Jared, l’homme qu’elle aime. Vagabonde va peu à peu prendre le parti de Mélanie et commencer à ressentir elle aussi de l’amour pour Jared et Jamie.
Oubliez les préjugés que vous pouvez avoir vis-à-vis de Stephenie Meyer, et jetez déjà un œil au casting. Le réalisateur n’est autre qu’Andrew Niccol, à qui l’on doit notamment Bienvenue à Gattaca, Lord of war, The Truman show. Pas une petite pointure en somme ! Face à la caméra, dans le rôle principal, Saoirse Ronan, dix-sept ans au début du tournage, campe une héroïne plutôt convaincante, déchirée entre deux personnalités. On connait surtout cette jeune actrice pour son rôle dans Lovely bones. Ses partenaires de jeu, Max Irons (Jared) et Ian (Jake Abel) sont deux beaux jeunes hommes qui plairont probablement au public féminin : ils sont quelque peu interchangeables mais restent parfait pour le triangle amoureux au centre de l’intrigue. Oui, car comme souvent, triangle amoureux il y a, bien que la notion de « triangle » soit un peu douteuse quand la jeune femme au centre des attentions masculines partage son corps avec une âme. Enfin, Diane Kruger incarne la Traqueuse, une âme obsessionnelle qui cherche sans relâche des résistants.
Ce qui frappe de prime abord quand on regarde Les Âmes vagabondes, c’est l’esthétisme du film : les paysages sont magnifiques. L’histoire se passe en grande partie dans le désert américain et de nombreux plans montrent ces étendues de terre brune, ces montagnes, le tout sous un soleil de plomb. Puis, forcément, on est pris par l’intrigue, qui tient la route. On ressent la solitude de ces résistants, l’horreur d’être enfermé à l’intérieur de son propre corps, l’envie de vivre de Mélanie. L’action est au rendez-vous, avec des courses poursuite, de la castagne et des accidents de voiture. On en prend plein les yeux et on ressort de la salle de cinéma très agréablement surpris, surtout quand on avait en tête les films Twilight.
Les Âmes vagabondes sort en salles le 17 avril.
Par Emily