Avec Hunger Games 2, La Désolation de Smaug était l’une des suites les plus attendues du mois de décembre. Le premier volume, sorti en décembre 2012, avait déjà été un grand succès, malgré les protestations des puristes qui s’étonnent encore qu’on puisse tirer trois longs films d’un livre assez court. Aussi, nombreux étaient les spectateurs à attendre la suite des aventures de Bilbon Sacquet, et de ses amis les nains, nous compris. Cependant, La Désolation de Smaug ne remplit pas pleinement les promesses du premier film.
Malgré un esthétisme impeccable, avec des plans assez longs sur des paysages à couper le souffle et des décors toujours très soignés, et de l’action en veux-tu en voilà, La Désolation de Smaug accuse bien ses 2h40 de film. Dans la salle de cinéma, l’on voyait régulièrement des écrans de portables scintiller, preuve que leurs propriétaires regardaient l’heure. Pourtant, c’est vrai, sur le papier, La Désolation de Smaug a tout pour plaire. Il n’y a pas de temps mort dans la quête des nains, qui voguent de dangers en dangers, dans des scènes d’action vite lassantes car répétitives. Cependant, Peter Jackson, en cherchant à étoffer le récit originel, a voulu vraiment faire du Hobbit le prequel du Seigneur des anneaux, nous infligeant des scènes un brin hors-sujet, préparant le terrain pour la quête de l’anneau. Nous suivons ainsi Gandalf aux ordres de Galadriel, scènes qui arrivent comme un cheveu sur la soupe et cassent le rythme de l’intrigue. Les puristes s’étonneront également du retour de Legolas et de ses amis les elfes, et de l’apparition de Tauriel, une jeune elfe sensible. Si le personnage de Tauriel ajoute une certaine fraîcheur à l’intrigue, qui manquait singulièrement de présence féminine, celui incarné par Orlando Bloom n’apporte pas grand chose au film, si ce n’est un clin d’œil un peu trop appuyé aux fans de la trilogie du Seigneur des anneaux. Nous retrouvons en revanche avec un plaisir non feint Bilbon, incarné par Martin Freeman, plus en retrait dans ce film que dans le précédent, mais surtout moins geignard et plus drôle. La quête l’a définitivement transformé.
Heureusement, la deuxième partie du film gagne en rythme et en spectaculaire, grâce à l’apparition du fameux Smaug, véritablement effrayant. Le suspense est alors à son comble, et Peter Jackson ne laisse pas une seconde de répit à son spectateur. Une fois encore, les décors sont splendides. Mais le spectateur commence sérieusement à se demander comment Peter Jackson va réussir à maintenir notre attention pour un troisième film, puisqu’on a déjà l’impression qu’il étire en longueur et à outrance un filon trop exploité.
Le Hobbit : La Désolation de Smaug. En salles le 11 décembre 2013.
Par Emily et Kévin
C’est bien le sentiment que j’ai eu en sortant de la projection : mais que diable allait-il faire dans cette galère ??? Le premier était enthousiasmant, le deuxième se révèle barbant. Croisons les doigts pour un ultime sursaut, ou bien ressortons le coffret intégral du Seigneur des Anneaux pour ne pas oublier l’adaptation merveilleuse dont elle a fait l’objet… Il n’y a pas si longtemps 😉