Une couverture et un titre intrigants. Il n’en faut pas plus pour ouvrir le premier livre de Karen Engelmann, La Divine Géométrie. Le titre est trompeur : le lecteur pourrait croire qu’il s’agit d’une sorte de Da Vinci Code. En réalité, se sont les portes du monde de la voyance, des trahisons et autres complots qui s’ouvrent.
Le lecteur suit le destin d’un « sekretaire », fonctionnaire chargé des douanes, à Stockholm en 1791. Guidé par l’Octave (sorte de tarot divinatoire), il se retrouve mêlé à l’histoire de la Suède et du royaume de France alors en révolution.
C’est un livre complexe, où les cents premières pages peuvent sembler fastidieuses pour qui n’aime pas les descriptions. L’auteure passe beaucoup de temps à décrire le monde des éventails. Intéressant au départ, on finit par être lassé. De plus, il est parfois difficile de comprendre le rôle de toutes les descriptions. Passé ses pages, le récit s’accélère. Mais l’auteure reste piégée par les flash-back et les descriptions qui se succèdent au sein d’un même chapitre. Le lecteur est parfois perdu. Cependant, Karen Engelmann parvient à nous plonger dans l’ambiance du XVIIIe siècle. On imagine sans peine les odeurs, les couleurs ou encore les rues.
Malgré ces aspects pouvant sembler négatif, c’est un premier roman prometteur. L’auteur a fait un travail méticuleux concernant ses recherches. Elle s’est totalement plongée dans l’univers mouvementé du XVIIIe siècle finissant. Une frise chronologique en début du roman permet au lecteur de se retrouver à travers les différents évènements se déroulant en France ou en Suède. De plus, on trouvera au détour des pages, les différentes cartes décrites. J’ai trouvé cet ajout fort utile. Il permet de se rendre compte de la complexité de l’octave.
Un roman à lire, très intéressant, qui parfois nous fait oublier où l’on est. Il lui manque encore ce petit quelque chose qui rend un livre exceptionnel. Il est fort probable que les prochains romans de Karen Engelmann soient encore plus prenants.
La divine géométrie, Karen Engelmann. Jean-Claude Lattès, 2013.
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